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Né en 1962 en Islande, Atli Ingólfsson suit des études musicales (guitare, théorie et composition) à la Reykjavik School of Music ainsi que des études de philosophie à l’Université d’Islande.

Très attiré par la poésie ancienne islandaise, il a lui-même publié un volume de poésies et, plus récemment, un essai sur la métrique islandaise. Après avoir composé quelques oeuvres à partir de 1983 (et notamment le Quintette de 1985 qui représente, selon le compositeur ,un «saut de qualité» dans sa production), Atli Ingólfsson quitte son pays en 1986 pour se perfectionner à l’étranger.

Elève de Davide Anzaghi au Conservatoire de Milan il suit ensuite les cours d’été de Franco Donatoni à Sienne en 1988 et se rend à Paris en 1988-1990 pour travailler avec Gérard Grisey (dont il fut parfois l’assistant pour la réalisation de pièces comme Le Temps et l’écume ou Le Noir de l’étoile) puis, en tant qu’auditeur, avec Betsy Jolas et Claude Ballif au Conservatoire national de musique de Paris en 1989-1990. Il suit également pendant cette période les séminaires d’analyse ainsi que les cours d’été 1992 de l’Ircam (le Comité de lecture de l’Ircam lui passe en 92 une commande à réaliser en 94).

Atli Ingólfsson réside actuellement à Bologne où il se consacre exclusivement à la composition. Ses oeuvres ont remporté de vifs succès en Islande et dans divers pays d’Europe : il a été remarqué lors du concours Jolivet en 1991 (dont il fut finaliste), au festival Gaudeamus à Amsterdam en 1991, lors du festival Avanti de Helsinki en 1992 et de Présences 92 (Radio-France, Paris) notamment. Ce compositeur a abordé les genres instrumentaux (avec notamment A verso, 1990, pour piano ; Opna, 1991, pour clarinette basse et marimba ; Le pas, les pentes, 1991 pour ensemble instrumental) mais aussi les voix avec Et toi, pâle Soleil (1991). Ses oeuvres sont jouées par de prestigieux ensembles et solistes internationaux.

© Ircam-Centre Pompidou, 1996