Toi noble bête.Mais dans les huttes habite l'homme,et s'enveloppe dans le vêtement de sa honte,car est plus intime, plus attentif aussiet qu'il préserve l'esprit,comme la prêtresse la céleste flamme,c'est là son entendement.Et c'est pourquoi le libre arbitre est à lui, etplus haut pouvoir de manquer et d'accomplir,à lui le semblable aux dieux, des biensle plus périlleux, la parole, à l'hommedonnée, afin que créant, détruisantet périssant, et retournantà l'éternellement vivante, à la Maîtresseet Mère, afin qu'il témoigne, ce qu'il est,l'avoir hérité, appris d'elle, ce qu'elle ade plus divin, l'amour qui maintient tout.
Plans et fragments, traduction de la Revue de Poésie, dans Oeuvres, Gallimard, bibliothèque de la Pléiade, 1967