1. ProclamationEt voici maintenantce qu'en beauté je chanteraipour le plaisir de mes compagnes
2. Sans crier gareL'amour a ébranlé mon coeur,tel un vent de montagnes'abattant sur des chênes
3. Ce n'est pas la peineMaman, je ne peux plus tisser :je suis terrassée de désirpour un garçon,à cause de la tendre Aphrodite
4. L'astre du soirLe plusbeaud'entre les astres
5. MariageHissez haut la poutre du plafond, charpentiers ! Hyménée !L'époux vers la chambre s'avance, égal à Arès Hyménée !Non, pas l'égal d'un dieu mais grandbien plus grand qu'un homme grand Hyménée !Aussi grand que le chantre de Lesbos Hyménée !Lui-même plus grandque les chanteurs d'autres contrées Hyménée !
Je resterai vierge à jamais
Ecoute, ma chère,Par la Déesse elle-même je jureQue moi (comme toi)je n'avais qu'une seulevirginité à défendreMais que je n'ai pas craintde franchir les portes d'hyménéequand Héra me l'a permiset de me débarrasser de ma virginité ;aussi je t'encourageet te déclare hautement :
«Ma propre nuit de nocesn'a pas été mauvaise du toutet toi ma filleTu n'as rien à craindre,rien du tout.»
Hissez haut la poutre du plafond, charpentiers ! Hyménée !L'époux vers la chambre s'avance, égal à Arès Hyménée !Non, pas l'égal d'un dieu mais grandbien plus grand qu'un homme grand Hyménée !Aussi grand que le chantre de Lesbos Hyménée !Lui-même plus grandque les chanteurs d'autres contrées Hyménée !
(Chant de la mariée I)Viens, jeune épouseEmplie des rosesDe l'amour, jeune épouse,pierre précieuse de la belle déesse de Paphos :
Va, épouse,Va dans le lit où,Avec douceur et délicatesse,Tu joueras avec ton jeune époux :
Donc, épouse,Hespérus te mène,Astre du soir,joyeusement vers l'avenirOù tu seras remplie d'admirationPour Héra, patronne du mariage,Siégeant sur un trône d'argent.
Hissez haut la poutre du plafond, charpentiers ! Hyménée !L'époux vers la chambre s'avance, égal à Arès Hyménée !Non, pas l'égal d'un dieu mais grandbien plus grand qu'un homme grand Hyménée !Aussi grand que le chantre de Lesbos Hyménée !Lui-même plus grandque les chanteurs d'autres contrées Hyménée !
Ils étaient épuisés etLa noire transe de la nuitInondait leurs yeux.
Traduction d'après Sappho, Histoire d'un poète et traduction intégrale de l'oeuvre par Edith more, Flammarion, 1966 et La poésie de Sapho par André Bonnard, Le Chant du monde, Edition de l'aire