Pierre Jodlowski (1971)
Vanitas (2022)
for two pianos, two percussion, video, lights and electronics
electronic work
- General information
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Composition date:
2022
- Video, installation (detail, author): Conception, composition et vidéo : Pierre Jodlowski ; assistance pour la réalisation vidéo : Matthieu Guillin.
- Duration: 15 mn
- Publisher: partition téléchargeable sur le site du compositeur
- Commission: Ensemble Berlin PianoPercussion avec le soutien de la Fondation SIEMENS
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Composition date:
2022
- Type
- Chamber music [Percussion and keyboard quartet]
- 2 pianos, 2 percussions
Premiere information
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Date:
19 January 2022
Location:Allemagne, Berlin, Konzerthaus
Performers:Ensemble Berlin PianoPercussion.
Information on the electronics
Electronic device: dispositif électronique non spécifié, dispositif multimédia (vidéo, lumière)
Observations
Coproduction : studio éOle
Program note
Le projet Vanitas est une commande de l’ensemble Percussions-piano de Berlin sur le thème de la relation des artistes à la nature à notre période contemporaine. La nature pourrait-elle être, encore aujourd’hui, une source d’inspiration comme elle le fut, par exemple pour les artistes de l’époque romantique ? J’ai choisi ici de traiter ce sujet sous l’angle Utopie / Dystopie ; comme pour laisser surgir un espoir dans notre relation à la nature alors même que, dans l’anthropocène, l’homme a entrepris une sorte de destruction systématique de celle-ci.
Sur la scène : deux pianos, deux batteries et deux tables. À l’arrière-plan, un écran vidéo sur lequel sont projetées deux tables (les mêmes que celles à l’avant-scène). Dans un jeu d’interaction les interprètes contrôlent cette vidéo ; basée sur la corrélation gestes / phénomènes visuels, la vidéo nous montrent des objets qui tombent sur ces tables puis qui sont évacués de celles-ci. On verra ainsi se succéder des pots de fleurs, réelles ou en plastique, des animaux vivants ou imités, des matières organiques, des déchets, des insectes, plantes, cailloux, matériaux artificiels… Un jeu s’établit alors entre une nature qui continue d’exprimer sa puissance par l’organicité qui la caractérise et ses « avatars » modernes, jouets et objets en plastique. Une chorégraphie visuelle et gestuelle va ainsi naître entre la scène et la vidéo, structurant le discours en forme de constante interrogation sur notre usage des ressources naturelles, leur beauté et leur puissance auxquelles s’opposent les désastres engendrés par la société de consommation.
Pierre Jodlowski