Pierre Jodlowski (1971)
Artaud Corpus fragments (2006)
spectacle interdisciplinaire, vidéo, musique électronique, poésie sonore
œuvre électronique
œuvre scénique
- Informations générales
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Date de composition :
2006
- Durée : 55 mn
- Éditeur : édition du compositeur
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Date de composition :
2006
- Genre
- Musique électronique / sur support / instruments mécaniques [Musique électronique / sur support / instruments mécaniques]
Information sur la création
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Date :
16 février 2006
Lieu :Théâtre Le Vent des Signes à Toulouse
Interprètes :collectif éOle et Sébastien Lespinasse.
Information sur l'électronique
Dispositif électronique : sons fixés sur support
Observations
Performance, expérimentation, théâtre musical, poésie sonore autour de l'univers d'Antonin Artaud, avec des extraits de Pierre Henry.
Un projet élaboré et interprété par : Pierre Jodlowski, Sébastien Lespinasse, Jacky Mérit.
Et composé de :
Rituels : écriture, bougies, tableau noir, bassine
Musiques : Pierre Henry - Fragments pour Artaud (mouvements 6, 9, 10, 13)
Textes : Artaud - Pour en finir avec le jugement de Dieu (passages)
Poésies sonores, musique électronique en direct : Sébastien Lespinasse et Pierre Jodlowski
Spatialisation sonore : Jacky Mérit.
Note de programme
Décliné ici sous formes musicales, visuelles, actives, sonorisées, l’univers d’Artaud sera le fil rouge d’une expérimentation entre concert, performance, reportage et évocation. Télescopage, oscillation entre des interprétations du corpus d’Artaud par Sébastien Lespinasse (poésie sonore) accompagné par Pierre Jodlowski (électronique live) et des extraits de l’œuvre électroacoustique de Pierre Henry Fragments pour Artaud et du célèbre atelier radiophonique Pour en finir avec le jugement de Dieu (spatialisés par Jacky Mérit).
Dans cet « athlétisme affectif » qui affecte le grain de la voix, la matière sonore vivante ouvre le champ du signe aux milles accidents de la pensée et de la vie. La poésie d’Artaud, peut-être parce qu’elle se fiche au fond d’être de la poésie, est le lieu d’une expérimentation où chaque mot est un signal, un souffle qui agite les marécages primitifs de la vie.
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extrait d’Artaud, L’ombilic des limbes
ponctuations par S. Lespinasse
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Pierre Henry : Fragments pour Artaud
Fragments pour Artaud (1970) est une œuvre emblématique de l’univers de Pierre Henry par sa puissance d’évocation et dans sa capacité à transmettre l’univers du poète. Son matériau initial puise dans les enregistrements réalisés en 1948 par Antonin Artaud, Paule Thévenin, Maria Casarès et Roger Blin pour le célèbre atelier radiophonique Pour en finir avec le jugement de Dieu, censuré du vivant de l’auteur.
En mettant en connivence les enregistrements radiophoniques originaux et leur transmutation dans ces Fragments, ce spectacle donne à entendre une démultiplication des voix, une mise en perspective de cette parole prophétique.
Quatre mouvements de cette œuvre jalonnent ce spectacle :
- Le temple d’Émèse
- L’étoile mange
- Le langage
- Il n’y a que le vide
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J’ai senti vraiment que vous rompiez autour de moi l’atmosphère, que vous faisiez le vide pour me permettre d’avancer, pour donner la place d’un espace impossible à ce qui en moi
n’était encore qu’en puissance, à toute une germination virtuelle, et qui devait naître, aspirée par la place qui s’offrait.
Je me suis mis souvent dans cet état d’absurde impossible, pour essayer de faire naître en moi de la pensée. Nous sommes quelques-uns à cette époque à avoir voulu attenter aux choses, créer en nous des espaces à la vie, des espaces qui n’étaient pas et ne semblaient pas devoir trouver place dans l’espace.
Antonin Artaud, L’ombilic des limbes
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Sébastien Lespinasse, poésie sonore.
Poète performeur, il est régulièrement invité à des festivals et manifestations poétiques ; il aime également provoquer des situations et des rencontres dans des lieux inattendus (lavomatiques, gares...). Depuis plusieurs années il explore les possibilités d'une mise en vibration de l'écriture par la projection du souffle.
Ses recherches l'ont ainsi conduit vers les pionniers de la poésie sonore (Schwitters, Tzara, Isou) et à élaborer une forme de poèmes-partitions au déroulement imprévu. « Mon travail de poésie sonore se concentre autour de la notion d'indétermination : le poème-partition n'est que le signe d'une route possible, d'une errance entre les sons et le sens en formation. Rêve en action d'un poème-girouette ouvert à tous les souffles, d'une poésie concrète et projective donnerait un peu d'air. »
Jacky Mérit, compositeur, découvre la musique électroacoustique pendant ses études à l’école des Beaux-arts de Tours. Il concentre ses recherches autour du sonore et tente d’appliquer ses méthodes de plasticien à ses compositions. À l’origine basé sur l’exploration de la matière et la narration, son travail s’oriente aujourd’hui sur la dimension plastique et architecturale du son, ainsi que sur la notion de « polyphonie » d’espace et de sens. Une musique dépourvue des canons de l’harmonie, partant entre autre du bruit – cette maladie du beau – pour arriver à une expérience alternative en tentant de définir une nouvelle géographie. Ses œuvres sont destinées principalement au concert, mais aussi au théâtre, à la danse ou pour des installations sonores. Depuis 2001, il est membre du Collectif éOle à Toulouse. Il est lauréat de plusieurs concours de musique électroacoustique : Prix de Bourges (France, 2001) / EAR’01 (Hongrie, 2001) Métamorphoses (Belgique, 2002), V CIMESP (Brésil, 2003).
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Technique
N.B. : ce spectacle est destiné à des salles de petites et moyennes jauges
- dimensions plateau : minimum 6M X 5M
- lumières : 1 découpe / 5 projecteurs (découpes ou PC) / [sur gril]
- hauts-parleurs de façade avec caisson de graves
- console analogique ou numérique avec 16 entrées / 8 sorties
- deux tables + chaises
Élément techniques fournis
vidéo :
- écran papier gommé fixable sur gril
- vidéoprojecteur NEC 3000 lumens + câbles vidéos
son :
- système de diffusion du son octophonique (ampli + hauts-parleurs)
- système informatique (ordinateur + carte son 8 pistes)
- câblage approprié
décors :
- bassine, tableau noir, objets
Pierre Jodlowski.
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