Bruno Mantovani (1974)
Six pièces pour orchestre (2003)
- Informations générales
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Date de composition :
2003
- Durée : 24 mn
- Éditeur : Lemoine, nº 28043
- Commande : Orchestre de Paris et festival Musica
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Date de composition :
2003
- Genre
- Musique instrumentale d'ensemble [Grand orchestre type "bois par 3" (ou plus)]
- 4 flûtes (aussi 2 flûtes piccolos), 4 hautbois (aussi cor anglais), 4 clarinettes (aussi clarinette basse), 4 bassons (aussi contrebasson), 6 cors, 4 trompettes, 4 trombones, tuba, 4 percussionnistes, timbales, harpe, 12 violons, 12 violons II, 10 altos, 10 violoncelles, 8 contrebasses
Information sur la création
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Date :
17 septembre 2005
Lieu :Strasbourg, Festival Musica
Interprètes :Orchestre de Paris, direction : Alexander Brigen.
Note de programme
Destinées à un très large effectif, ces Six Pièces font partie d'une série d'œuvres pour orchestre composées entre 2002 et 2004 dans lesquelles j'ai tenté de renouveler ma conception de la forme. Après des pièces reposant sur la juxtaposition d'idées contrastées (mes concertos Zapping et Mit ausdruck, respectivement pour flûte et clarinette basse) et avant de m'orienter vers un discours plus continu, voire procédural (Le cycle des gris pour orchestre d'instruments anciens), j'ai voulu effectuer une synthèse entre ces deux conceptions opposées, au sein de courts mouvements. Le modèle à partir duquel j'ai pensé cette œuvre est Arnold Schoenberg, à qui est dédié le finale de ma pièce, et auquel le titre du cycle fait référence. Bien que certains de ces mouvements s'enchaînent, j'ai vraiment pensé ces six moments comme autonomes (le finale tissant quelques relations avec ce qui a été entendu au préalable, afin de refermer la forme sur elle-même), ces véritables « études » fondées sur un éléments musical unique créant le contraste par la diversité relative des unes par rapport aux autres.
Le premier mouvement est un long solo de clarinette orientalisant, dans un registre et des dynamiques tendus. Le discours austère est ponctué par de rares interventions d'autres instruments, des attaques, ou des souffles donnant un caractère dépouillé à l'ensemble. Cette musique désertique conduit par fondu enchaîné à la deuxième section, caractérisée par un ostinato des quatre flûtes sur lequel se greffent, à des tempi variables, des éléments évoluant du solo à des tutti massifs. C'est d'ailleurs l'utilisation de ces effets de masse qui conduiront à la troisième pièce, Les Tannins, qui alternent un déferlement orchestral avec une valse confiée à des cordes solistes. La rupture de ton ainsi que la référence à la danse viennoise sont évidemment un clin d'oeil à Arnold Schoenberg.
La deuxième partie de l'œuvre compte elle aussi trois mouvements : Gaudì, où j'ai tenté d'opposer lignes courbes et angles saillants dans une dramaturgie rhapsodique inspirée des œuvres de l'architecte catalan, puis un court scherzo donné deux fois (avec ornementation de la reprise), et enfin, Journal d'une vie, hommage à Schoenberg, qui clôt la pièce par une raréfaction progressive du matériau après un jeu sur des éléments issus des mouvements précédents. Composées fin 2003, ces Six pièces pour orchestre sont une commande de l'orchestre de Paris et du festival Musica.
Bruno Mantovani .
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