- Informations générales
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Date de composition :
2007
- Durée : 7 mn
- Éditeur : Lemoine, Paris, nº 28580
- Commande : Accentus
- Dédicace : à Isabel Mundry
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Livret (détail, auteur) :
sur La Belle au bois dormant de Jacob et Wilhelm Grimm
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Date de composition :
2007
- Genre
- Musique vocale a cappella [2 chœurs a cappella]
- chœur mixte [2 chœurs SATB, au moins 3 voix par pupitre] (6 soprano, 6 contralto, 6 ténor, 6 basse [nombre minimum de voix])
Information sur la création
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Date :
3 novembre 2008
Lieu :France, Paris, Festival d'Automne, Théâtre des Bouffes du Nord
Interprètes :Accentus, direction : Laurence Equilbey.
Note de programme
Ces Zwei Studien über Dornröschen (Deux études sur « La Belle au bois dormant ») sont destinées à prendre place ultérieurement au sein d’un vaste tableau pour quatuor à cordes solo, deux chœurs et grand orchestre, d’une heure environ, qui verra le jour en 2010-2011.
Dans le cadre de mon travail d’« exégèse critique » vis-à-vis de la question de la scène, ce projet est une tentative de créer une musique qui prenne elle-même en charge un grand nombre de forces normalement en jeu dans le cadre de l’opéra : personnages, action, mouvements, chant, dramaturgie, scénographie, décor, lumière, etc. Il ne s’agit pas d’inventer de nouvelles métaphores, mais plutôt de parvenir à transcrire les phénomènes en jeu dans le conte des frères Grimm à travers des catégories et des objets purement musicaux.
La notion de « beauté fragile » est l’unique mobile de la première pièce. La beauté est un phénomène, un sentiment ou une impression qui a besoin du mouvement pour exister : le mouvement propre au devenir de ce qui dévoile peu à peu sa propre beauté, ou celui de l’apprentissage et de la prise de conscience du sujet témoin de cette même beauté. Dans la pièce, la beauté en tant que substance musicale est constamment soumise à des tensions contraires, tiraillée entre l’attrait de ce qu’on peut reconnaître de notre culture (la tonalité, par exemple), et une mise à nu du langage à travers ce que cette même culture a laissé de côté (le bruit, les consonnes rendues à leur corporéité).
La dramaturgie de ces deux études a nécessité un travail de mise à distance entre les deux chœurs, distance tantôt créée par d’infimes décalages harmoniques entre les deux groupes chantant « presque » les mêmes hauteurs, tantôt matérialisée par des agglutinations d’accords tonaux utilisant des intonations pures, très différentes du tempérament égal auquel nos oreilles sont (trop) habituées.
Brice Pauset.
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