Yan Maresz (1966)
Paris qui dort (2005)
musique pour le film de René Clair (1924), pour petit ensemble et électronique
œuvre électronique, Ircam
- Informations générales
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Date de composition :
2005
Dates de révision : 2021
- Durée : 1 h 15 mn
- Éditeur : édition du compositeur
- Commande : Auditorium du Louvre
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Date de composition :
2005
- Genre
- Musique instrumentale d'ensemble [Ensemble instrumental mixte de 5 à 9 instruments]
- flûte, clarinette, violoncelle, trombone, accordéon, percussionniste, clavier électronique/MIDI/synthétiseur
Information sur la création
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Date :
3 juin 2005
Lieu :Paris, Auditorium du Louvre, festival Agora
Interprètes :ensemble Court-Circuit.
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Date :
2 juin 2021
Lieu :France, Paris, Cité de la Musique
Interprètes :Ensemble Court-circuit ; Jean Deroyer, direction
Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) :
Benoît Meudic
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié
Note de programme
La musique pour l'accompagnement du film Paris qui dort est conçue comme un contrepoint à l'image avec le souci permanent de servir le film, quel que soit le niveau de complémentarité ou de divergence utilisé. Si elle est contrepoint au niveau temporel, elle est aussi « harmonisation » au niveau plus local, pour ce qui est de la psychologie des personnages. Elle est aussi « orchestration », en tant qu'extension dans le domaine des timbres de l'ambiance spécifique de chaque scène. Le déroulement formel général de la pièce est fourni par la trame cinématographique, et en ce sens, la musique suit assez fidèlement le découpage du film adoptant ainsi son articulation dynamique. Par contre, elle ne suit pas le montage avec précision, mais plutôt anticipe, commente, soutient ou entretient le rythme provoqué par celui-ci.
La thématique centrale d'une temporalité « contrariée », participe à créer autant de refuges « hors du temps », dans lesquels la psychologie humaine, non préparée à l'expérience d'une telle réalité, est explorée avec beaucoup d'ironie et d'humour par René Clair. Le musicien ne peut que se réjouir de cette thématique, car les situations engendrées par le jeu sur le « temps contrarié » dans son écoulement (pour certains seulement) comme le temps figé, ou accéléré, sont des situations éminemment musicales qui trouvent ici pour leur réalisation un espace de déploiement naturel et cohérent.
L'ensemble instrumental, assez inhabituel (flûte, clarinette, accordéon, violoncelle, trombone, percussion, clavier maître) possède une riche palette sonore me permettant d'obtenir la couleur spécifique que je recherchais. L'électronique en temps réel (analyse/synthèse, génération de structures rythmiques « spectrales », extraction des composants « bruitées » du spectre instrumental, transformations diverses, etc...) est utilisée de manière à enrichir et magnifier la matière sonore instrumentale.
Yan Maresz.
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