Pierre Jodlowski (1971)

Soleil blanc (2016)

installation audiovisuelle interactive avec décors, son octophonique et vidéos

œuvre électronique

  • Informations générales
    • Date de composition : 2016
    • Commande : Bel Ordinaire (espace d’art contemporain de la Communauté d’Agglomération Pau-Pyrénées) et de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn.

Information sur la création

  • Date : 20 avril 2016
    Lieu :

    France, Pau, Pavillon des Arts


Information sur l'électronique
Dispositif électronique : dispositif multimédia (vidéo, lumière)

Observations

Pierre Jodlowski : concept, création sonore et visuelle, programmation
, scénographie et lumières.
David Coste : création visuelle.
François Donato : collaboration artistique et technique.
Pierre Grinbaum : réalisation des objets.
Pierre Dequivre : réalisation du décor.

Note de programme

Soleil Blanc est une installation audiovisuelle interactive qui nous plonge dans une zone sensible, inspirée par la Grande Guerre. Elle propose au visiteur une expérience émotionnelle et réflexive en mettant en scène des flux d'images, de sons et de lumières. L’installation ne raconte pas, elle met en scène une table d’opérations militaires, à l’intérieur d’une sorte de baraquement et nous confronte à un espace audiovisuel instable dont nous pouvons infléchir le comportement. L’interaction génère la mise en action de médias visuels, lumineux et sonores, à l’intérieur et à l’extérieur, créant un rapport au temps et une dramaturgie, chaque fois renouvelés.

Tout en étant métaphorique, l’installation s’appuie néanmoins sur une réalité tangible et spécifique de cette guerre : un baraquement au cœur du réseau de tranchées. C’est depuis ces zones quasi souterraines, boueuses et putrides, que les hommes-soldats, français, allemands et de bien d’autres origines, ont vu s’élever dans le ciel la fumée permanente des canons et le soleil, comme un astre diaphane, devenu blanc. La peur, le choc frontal permanent, l’obscurité percée par les éclairs constituent l’état premier émotionnel de cette zone. Et l’interaction permet ici un glissement, une transformation des matières sonores et visuelles qui rendent complexe et inquiétant le champ perceptif.

Pierre Jodlowski