Pièce réalisée en collaboration avec Miquel Bernat.

Cette pièce est une version spéciale de Points Critiques, comportant un percussionniste en direct (Miquel Bernat) qui joue une caisse claire en synchronisation avec le support électronique. Cette synchronisation est sous-tendue par une partition sonore, présentée sur support, audible seulement par l’interprète, car elle est transmise directement à ses écouteurs. Elle constitue un canal parlé qui prévient le musicien des actions à venir, en lui rappelant à l’avance non seulement ce qu’il doit faire mais aussi avec quels outils, et à quel moment. Cela est important parce que les actions du musicien ne sont pas seulement sonores, mais aussi gestuelles, et comprennent aussi des jeux avec des lumières : des baguettes lumineuses avec lesquelles le musicien fait des mouvements (une espèce de chorégraphie) dans l’obscurité, et d’autres actions sur l’illumination qui sont commandées par lui même en synchronisation avec ses gestes et les événements purement sonores. Vers la fin de la pièce, il ajoute aussi sa voix, et dit un poème (d’E. Cirlot) en dirigeant sa voix vers la caisse claire que résonne dans ses mains, avant de que tout disparaisse encore dans le noir.