Philippe Fénelon (1952)
La colère d'Achille (1989 -1990)
Mythologie I, pour flûte, cor anglais, cor et violon
- Informations générales
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Date de composition :
1989 - 1990
- Durée : 15 mn 30 s
- Éditeur : Amphion, Durand, Paris
- Cycle : Mythologie
- Opus : 58
- Dédicace : à Patrice Bocquillon. Le cycle est dédié à la mémoire de Roland Barthes.
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Date de composition :
1989 - 1990
- Genre
- Musique de chambre [Quatuor à vent et cordes]
- violon, flûte, cor anglais, cor
Information sur la création
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Date :
15 décembre 1990
Lieu :France, Arcueil, Chapelle Auguste Perret
Interprètes :l'Ensemble Fa, direction : Dominique My.
Titres des parties
- I . « Au printemps les combats reprirent »
- II. Hector défie Achille en combat singulier
- III. Rien ne résiste à la colère d’Achille, trait, pour flûte seule
- IIIbis. Les deux héros se battent sans interruption jusqu’à la nuit, réplique, pour cor anglais, cor et violon
- IV. Achille traverse de sa lance la poitrine d’Hector et traîne son cadavre autour de la ville
Note de programme
« Le mythe est une parole, tout peut être mythe. » Roland Barthes, Mythologies
Le titre de chaque épisode est une indication éventuelle pour l’écoute. Il s’agit avant tout de créer la sensation musicale d’une attitude extérieure selon des données purement abstraites. L’équilibre qui s’opère entre image et abstraction est significative : c’est la subtilité de lecture et d’écoute qui entraîne la narrativité, la « mise en perspective » de ces épisodes. Ce choix, en forme de défi, est ce qui justifie le langage de cette œuvre, son écriture, en un mot sa mythologie.
La guerre de Troie est un des moments les plus importants de la mythologie. Les épisodes choisis ici expriment à travers les affrontements – sans surprise dans ce contexte terrible – le paroxysme de la douleur. Neuf longues années de luttes ont épuisé les héros qui continuent vaillamment à se sacrifier et rien ne les détermine à cesser le combat.
Achille ne peut pardonner à Hector de lui avoir proposé de trahir les Grecs ou de tuer Ajax pour épouser Polyxène dont il est amoureux. Il doit donc lui faire face et éviter ses ruses plus ou moins délicates dans des situations toujours périlleuses. « Il ne s'essouffle jamais » et, finalement, Hector lui demande grâce. Mais Achille n’a aucune raison de lui pardonner.
On comprendra ainsi le rapport établi entre l’instrument soliste – expression subtile de l’énergie du héros – et ceux avec lesquels il est mis en rivalité. Comme dans Orion (Mythologie II), c’est ce déséquilibre qui est le point essentiel de l’œuvre. La colère s’exprime à travers ces actions combatives où la bravoure du protagoniste montre sa ténacité dans des situations souvent périlleuses.
Philippe Fénelon.
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