Michael Jarrell (1958)
Congruences (1988 -1989)
pour flûte midi, hautbois, ensemble et électronique
œuvre électronique, Ircam
- Informations générales
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Date de composition :
1988 - 1989
- Durée : 18 mn
- Éditeur : Lemoine, Paris
- Commande : Ircam-Centre Pompidou
- Dédicace : à Saskia
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Date de composition :
1988 - 1989
- Genre
- Musique concertante [2 bois et ensemble/orchestre]
- solistes : flûte midi, hautbois
- clarinette, clarinette basse, basson (aussi contrebasson), cor, trompette, trombone, 2 percussionnistes, 2 claviers électroniques/MIDI/synthétiseurs [claviers de contrôle TX802 (type KX88)] (aussi clavier électronique/MIDI/synthétiseur [DX7 II] , piano), alto, violoncelle, contrebasse
Information sur la création
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Date :
22 novembre 1989
Lieu :Paris, Centre Georges-Pompidou
Interprètes :Pierre-André Valade : flûte midi, Didier Pateau : hautbois, Ensemble intercontemporain, direction : Peter Eötvös.
Information sur l'électronique
Information sur le studio : Ircam
RIM (réalisateur(s) en informatique musicale) :
Nicolas Vérin,
Jan Vandenheede
Dispositif électronique : dispositif électronique non spécifié
Observations
Écouter l'enregistrement du concert ManiFeste du 17 juin 2015 au Centre Georges Pompidou : https://medias.ircam.fr/x76794d
Note de programme
Congruence, du latin congruere, convenir, est un terme de géométrie : « lorsque tous les points de deux figures superposées coïncident, elles sont dites congruentes », rapporte le compositeur. Le pluriel du titre implique alors un attachement au principe de « degrés de congruence », réactivant ainsi la notion de tuilage, de recouvrement, de stratification, à l’œuvre dans Trace-Ecart, une partition de laquelle Congruences tire sa quintessence.
Créée dans une seconde version pour flûte, hautbois et orchestre, où, à la manière du György Ligeti des années 1960, l’orchestre avait à charge de transposer les sons électroniques dans l’instrumentarium classique, l’œuvre découvre, dans sa première version, les expériences du compositeur avec un nouveau médium instrumental où réverbération, retardement, spatialisation, transformation du son et modulation de fréquence engendrent une polyphonie complexe. Emblématiquement, la première note posée par la flûte et le hautbois, dont la complémentarité acoustique et spatiale se donne à voir et à entendre, s’abîme ici dans la réverbération du dispositif électronique, là dans la résonance des flûtes de l’orchestre.
Les notes tenues structurent la partition dans une esthétique du gel, dans une polarité qui oriente la perception ; la flexibilité du vocabulaire rythmique est créée à la fois par l’omniprésence de rythmes non rétrogradables qui contrôlent l’enveloppe du son – et donc l’attaque différée et l’extinction disloquée des harmonies –, et par la superposition de différentes subdivisions engendrant des « cycles réguliers de vitesses différentes ». Enfin, le surgissement d’un bref palindrome dans l’antépénultième section de l’œuvre, mémoire de Trace-Ecart, et la recherche d’une continuité brisée et d’un discontinu interne, résurgence d’une problématique latente depuis Instantanés, apparaissent comme les principes majeurs de Congruences.
Laurent Feneyrou, programme ManiFeste 2015.
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