- Informations générales
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Date de composition :
1976 - 1977
- Durée : 7 mn
- Éditeur : Faber Music, Londres, nº 50637 2
- Cycle : Triptych, première partie
- Opus : 14
- Commande : Christophe Rowland et Giles Swayne avec le soutien du Arts Council of Great Britain
- Dédicace : Benjamin Britten in memoriam
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Date de composition :
1976 - 1977
- Genre
- Musique de chambre [Duo piano et violon]
- 1 violon, 1 piano
Information sur la création
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Date :
10 juillet 1980
Lieu :Londres, St John's Wood Church
Interprètes :Alan McNaught : violon, George Nicholson : piano.
Observations
Écouter l'enregistrement du concert du 23 janvier 1998 à l'Ircam : https://medias.ircam.fr/x1fa778_autumnal-oliver-knussen
Titres des parties
- Nocturne (Adagio molto e scuro)
- Serenade (quasi una serenata notturna, fantastico)
Note de programme
A son retour des Etats-Unis (1975) Knussen compose une série d’œuvres qui le placeront définitivement au devant de la production musicale anglaise. Autumnal est le premier volet d’un triptyque qui voit le jour au cours de cette période (1. Autumnal op. 14, 1976-1977 ; 2. Sonya’s Lullaby pour piano op. 16, 1977-1978 ; 3. Cantata pour hautbois et trio à cordes op. 15, 1977). L’unique pièce pour violon et piano du compositeur anglais est donc issue de cette période presque entièrement consacrée à la musique de chambre, alors que les années 1980 seront dominées par des œuvres vocales (avec notamment deux opéras écrits en collaboration avec Maurice Sendak à partir de livres d’enfants : Where the Wild Things Are, 1979-83 et Higglety Pigglety-Pop! 1983-85).
Attiré par un « art visuel » de dimensions modestes mais extrêmement détaillé, Knussen est efficace dans la peinture de « scènes de genre ». Son esthétique consiste avant tout « à créer et à exploiter un monde imaginaire en l’espace de quelques minutes ». Autumnal illustre parfaitement cette réflexion sur la perception sonore dont le postulat est la préférence d’un « ensorcellement pendant quelques minutes » plutôt que « l’hypnose pendant une heure » (juin 1996). L’œuvre s’ouvre par un Nocturne (Adagio molto e scuro) entièrement construit dans le registre grave des deux instruments. Un jeu de sonorités chatoyantes s’organise dans une palette homogène de couleurs sombres. Ce n’est que progressivement que le violon arrive à s’extraire de cette atmosphère en effectuant une ascension par paliers jusqu’au point culminant fixé par une note harmonique. Une progression des tempi (piu agitato et ancora piu mosso) accompagne cet élan vers un espace plus lumineux. Les deux musiciens échangent alors librement (liberamente e fantastico, ma grazioso) dans une écriture cadentielle alternée, avant de plonger dans les profondeurs initiales.
La Serenade suivante (quasi una serenata notturna, fantastico), contraste par son dynamisme et son impulsion rythmique. Presque dansante à de nombreux moments, cette stylisation de chant séducteur s’organise à partir d’une alternance entre les mesures à 3/4 et à 6/8. Les modes de jeux du violon (pizzicato tremolo quasi mandolin et staccato) contribuent à la peinture de ce tableau nocturne fantasque.
Programme du concert de création le 5 mai 1998, Cité de la Musique, Paris.
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