Pauline Oliveros
Compositrice américaine née le 30 mai 1932 à Houston, Texas et morte le 24 novembre 2016 à Kingston, New York.
Pauline Oliveros naît à Houston le 30 mai 1932, d’une mère pianiste et d’un père danseur. Très tôt, son oreille se rend sensible aux sons de l’environnement : le craquement de la radio à ondes courtes de son père ; le chant des oiseaux ou des grenouilles ; les voix de ses parents, mélangés au bruit du moteur pendant les voyages en voiture… À l’âge de 9 ans, elle se prend de passion pour l’accordéon que sa mère rapporte à la maison, un instrument qu’elle étudie auprès de Willard A. Palmer à la Moores School of Music de l’Université de Houston, tout en apprenant à jouer du cor et du tuba à l’école.
La découverte de son homosexualité l’incite à quitter le Texas, État très conservateur. Décidée à devenir compositrice, elle déménage à San Francisco en 1952, où elle enseigne l’accordéon et le cor pour gagner sa vie et étudie la composition au San Francisco State College auprès de Robert Erickson. C’est là qu’elle fait la connaissance de Terry Riley et Loren Rush, avec qui elle formera un éphémère trio d’improvisation en 1957, l’année même où elle décroche son diplôme de composition. Plus tard, en 1964, elle participera à la création de In C de Terry Riley, œuvre fondatrice de l’esthétique minimaliste.
En 1958, elle vit une expérience de l’ordre de l’épiphanie en réalisant que son magnétophone enregistre des sons qu’elle ne perçoit pas elle-même. Elle décide alors d’étendre autant que possible sa conscience des sons qui l’entourent.
L’année suivante, elle s’associe aux compositeurs Ramon Sender et Morton Subotnick pour monter, avec l’aide d’Erickson, un studio d’électroacoustique à l’Université de San Francisco. Leurs créations, qui mixent improvisation et enregistrements sur bande, sont présentées au cours d’un concert intitulé Sonics, en 1960. La première pièce électronique d’Oliveros, Time Perspectives (1961), résulte de ces expériences. Sender et Subotnick quittent le conservatoire en 1961 pour créer le San Francisco Tape Music Center. Oliveros écrit alors une pièce vocale, Sound Patterns, largement inspirée par l’expérience électronique, qui remporte le prix de la Fondation Gaudeamus.
En 1966, elle compose une série de pièces électroacoustiques à l’Université de Toronto. La même année, le San Francisco Tape Music Center bénéficie de fonds de la Fondation Rockefeller, puis en 1967, accepte une bourse de 15.000 dollars pour rejoindre le Mills Center for Contemporary Music. Oliveros en devient la directrice – elle y composera la série des Bogs. En 1968, elle accepte un poste d’enseignante à l’Université de San Diego, où elle rencontre le physicien et maître de karaté Lester Ingber avec qui elle collabore à des recherches sur l’attention portée à l’écoute de la musique. Ces recherches aboutiront en 1971 à la composition des Sonic Meditations.
Elle quitte San Diego en 1981, arrête momentanément l’enseignement pour vivre de son art et s’installe à Kingston, dans le nord de l’État de New York. En 1985, elle créée la Fondation Pauline Oliveros (qui deviendra, en 2005, le Deep Listening Institute), dont l’une des missions est de promouvoir l’œuvre de femmes compositrices (Anna Rubin, Shelley Hirsch, Lois V. Vierck…) et développe en 1988 la notion de deep listening (écoute profonde) pour qualifier ses travaux croisant la musique et la pratique de la méditation.
À l’invitation de Joe Catlano, Oliveros participe en 1991 à une expérience « télé-musicale » consistant à faire jouer ensemble plusieurs musiciens situés dans six villes différentes : Kingston (NY), New York (NY), Houston (TX), San Diego (CA), Los Angeles (CA) et Oakland (CA). À partir de 1996, elle occupe la chaire d’enseignement Darius Milhaud Composer in Residence au Mills College, puis enseigne, de 2001 à sa mort, au Rensselaer Polytechnic Institute, Troy, NY. Au cours des années 1990 et 2000, sa musique, longtemps restée confidentielle, sur disque, fait l’objet de multiples éditions et rééditions, grâce à l’activisme de certains labels de musique expérimentale : Lovely Music, Important Records, Table of the Elements, Sub Rosa, Pogus, Hat Hut…
Oliveros est lauréate, en 1999, d’un prix de la Society for Electro-Acoustic Music in the United States, pour l’ensemble de son œuvre, et en 2009, du prix William Schuman de l’Université de Columbia, pour l’ensemble de sa carrière. Une rétrospective de son œuvre (de 1960 à 2010) a lieu au Miller Theater à l’Université de Columbia, le 27 mars 2010.
Pauline Oliveros meurt dans son sommeil le 24 novembre 2016. Elle était âgée de 84 ans.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018
Par Pierre-Yves Macé
Marges
Sounding the Margins: faire sonner les marges. Le titre donné par Pauline Oliveros à son recueil de textes paru en 2010 définit un positionnement créateur qui s’inscrit nettement dans la tradition américaine du compositeur solitaire, indépendant et quelque peu excentrique – le « maverick ».Outsider, Pauline Oliveros l’est à plus d’un titre : femme compositrice dans un milieu largement masculin ; interprète d’un instrument de musique, l’accordéon, longtemps ostracisé pour ses origines populaires ; créatrice collaborant avec des artistes d’horizons divers – les compositeurs Terry Riley et Morton Subotnick, les improvisateurs Joëlle Léandre et Joe McPhee, l’artiste sonore Stephen Vitiello, DJ Spooky ou le groupe de rock Sonic Youth… Son catalogue déroute tant par son foisonnement que par son éclectisme : des pièces académiques écrites pour instruments classiques y côtoient des performances ouvertes, sans instrumentarium ni durées définies, des improvisations fixées sur bande, des happenings participatifs ou encore des pièces relevant de l’exercice de méditation ou de l’art-thérapie. Une telle œuvre met à mal le paradigme occidental du compositeur-démiurge. Pauline Oliveros ne crée pas tant des formes au sens objectif du terme qu’elle ne favorise des « formations », un mot qui doit être entendu dans toutes ses résonances : formation comme processus d’une forme en devenir et dans le même temps éducation, apprentissage des individus – créateurs, interprètes professionnels et amateurs comme auditeurs, tous engagés dans la même activité fondamentale : l’écoute.
La première décennie créatrice de Pauline Oliveros, de 1956 à la fin des années 1960, dessine un mouvement de décentrement, de déprise progressive par rapport aux canons de la tradition musicale. Les premières partitions, écrites dans le cadre de ses études auprès de Robert Erickson, portent la marque de l’esthétique post-webernienne alors en vogue. Si la Serenade for Viola and Bassoon (1956) constitue la seule et unique incursion d’Oliveros dans la technique dodécaphonique, ses deux cycles de chant – Three Songs for Soprano and Piano (1957) et Three Songs for Soprano and Horn (1957) – adoptent une libre atonalité proche de l’improvisation écrite. L’athématisme prononcé de ces premières partitions favorise bientôt une suspension de certains paramètres d’écriture : une pièce comme Outline for Flute, Percussion, and String Bass (1963) demande aux musiciens de passer très vite de l’interprétation d’une musique partiellement écrite à l’improvisation totalement libre. Les Variations for Sextet (1960) introduisent quant à elles des sons tenus de longue durée, brèves échappées méditatives qui créent un fort contraste avec la densité de l’écriture.
Peu à peu, les signes conventionnels de la notation musicale disparaissent pour céder la place à des instructions verbales. To Valerie Solanas and Marylin Monroe in Recognition of their Desperation (1970) repose sur l’organisation de cinq hauteurs de notes librement choisies par chaque interprète au préalable. Dans Willowbrook (1976), pour ensemble d’instruments à vent, un jeu d’échanges de hauteurs se produit entre un premier groupe d’interprètes (generating group) et un second groupe (reflecting group) jouant le rôle de caisse de résonance. La partition fixe les règles de ce jeu dont les formes sont indéfiniment reconductibles. À mesure que l’écriture musicale se réduit, les présences corporelles sont soumises à une écriture de plus en plus soutenue : un duo en apparence conventionnel pour piano et flûte s’enrichit d’un tourneur de pages dont les nombreuses actions font l’objet d’une partition séparée (Trio for Flute, Piano and Page Turner, 1961). Plus ouvertement théâtrale encore, l’œuvre Pieces of Eight (1964) mobilise des objets triviaux (horloge, caisses en bois) ou totémiques (buste de Beethoven), transformant l’exécution musicale en une forme de rituel ou de « cérémonie ». Par delà cette esthétique de théâtre musical très sixties, jusque dans son folklore et son surréalisme, se fait jour une préoccupation plus durable et plus personnelle de l’œuvre d’Oliveros : déterritorisaliser la pratique musicale hors de la salle de concert. Cette ambition trouve son terrain d’élection dans Link (1970), performance-fleuve qui doit se dérouler dans un campus universitaire pendant une journée complète. Préalablement cartographié au prisme de ses rumeurs, ses événements sonores continus, accidentels ou intermittents, l’espace quotidien devient une scène sur laquelle tout le monde se retrouve tout à la fois performer et public, auditeur et producteur de son.
Corps-instruments
En rompant avec les conventions musicales, Pauline Oliveros renoue avec un tropisme majeur de la musique américaine : la figure du compositeur interprète de sa propre musique. Friande dès son jeune âge d’expérimentations ludiques avec son magnétophone à fil ou son transistor radio, Oliveros s’adonne très tôt à une improvisation en prise immédiate avec la matière du son. La pratique de l’accordéon, qui s’intensifie en 1981 lorsque la compositrice quitte son poste de professeur à San Diego, devient un lieud’expérimentationcentral où s’inscrivent les différentes évolutions de son esthétique : l’héritage cagien du Duo for Accordion & Bandoneon (1965) interprété avec David Tudor, le minimalisme méditatif de Horse Sings from Cloud (1977), l’improvisation modale de Rattlesnake Mountain (1982), les intonations justes de The Roots of the Moment (1987)… Le rapport intime à l’instrument de musique définit une poétique fondamentalement empirique, qui engage le corps entier : « À la fin des années 1960, certains de mes collègues essayaient […] de s’aligner sur la méthode scientifique. La musique qui en résultait était complexe et intellectuelle, et provoquait une séparation d’avec le corps. […] Je suis allée dans la direction opposée1 ».
En 1971, Oliveros devient accordéoniste du Big Jewish Band of San Diego, notamment pour enregistrer la musique d’un projet multimédia du poète Jerome Rothenberg. Cette brève expérience dans le registre populaire de l’accordéon portera ses fruits dans The Wanderer (1982), pièce pour ensemble d’accordéons et percussions, animée par les rythmes des musiques de danse d’Europe centrale, des cultures klezmer, bulgare et cajun. Si l’on excepte ce cas particulier, l’utilisation de l’accordéon chez Oliveros est abstraite de toute référence à ses traditions folkloriques. Elle prend sa source dans le mécanisme instrumental même, qui vient prolonger le rythme de la respiration humaine, et parfois se mélanger à la voix de l’interprète. La première version discographique de Horse Sings From Cloud (publiée en 1983 sur le label Lovely Music), pour accordéon et voix, illustre parfaitement cette collusion intime entre corps et instrument, composition et interprétation, écriture et improvisation.
La collection de pièces électroniques composées au cours des années 1960 doit se lire comme le prolongement de ce travail instrumental : « Mon jeu à l’accordéon a informé ma musique électronique et ma musique électronique a informé mon jeu à l’accordéon2 », écrit-elle. Comme l’instrument de musique, la machine n’est appréhendée qu’à l’aune de son couplage avec le corps. Contrairement à la musique concrète française, la tape music d’Oliveros renonce aux possibilités organisatrices du montage et lui préfère la focalisation propre à la performance en temps réel. Et contrairement à l’elektronische Musik allemande, elle n’est organisée par aucun calcul préalable. Portée vers le phénomène continu plutôt que l’objet sonore, cette musique explore un continuum sonore allant du balayage sinusoïdal au bruit blanc le plus incisif (A Little Noise in the System, 1967). Puisant son inspiration dans le phénomène naturel (les croassements des grenouilles) comme dans les soundscapes de l’ère industrielle (les bourdons d’une centrale électrique), elle se déploie dans des cadres temporels étendus, privilégiant les formes longues, parfois statiques (la série des « Bogs », proches de l’installation sonore). Toujours, le geste générateur de son reste perceptible.
Car ce qui se joue à travers ces pièces électroniques, c’est la constitution embryonnaire d’un dispositif d’électronique live voué à se développer et à entrer en relation avec le jeu instrumental. Ce dispositif qu’elle baptise a posteriori EIS (pour Expanded Instrument System) l’accompagnera dans bon nombre de ses performances solo et se perfectionnera au rythme des évolutions technologiques. La première pièce électronique, Time Perspectives (1961), réalisée à la maison, mobilise un matériel rudimentaire : objets du quotidien manipulés devant un microphone, tubes de cartons ou baignoire utilisés comme des résonateurs, magnétophone à vitesse variable… À partir de la série des Mnemonics (1964-1966), réalisée au studio du San Francisco Tape Music Center, la compositrice recourt aux oscillateurs Hewlett-Packard, instruments de test détournés à des fins musicales. Grâce à ces appareils, elle peut générer des sons résultants – ces sons créés par la superposition de deux fréquences voisines, qu’elle découvrit d’abord à l’accordéon grâce à son professeur Willard A. Palmer – en allant chercher des fréquences situées bien au-delà de la limite de perception humaine. Bye Bye Butterfly (1965) s’ouvre sur de telles sonorités, à la lisière de l’audible, avant que n’apparaisse, nimbée de réverbération, la citation de Puccini qui donne son titre à l’œuvre.
Plus tard, elle utilisera les synthétiseurs Buchla ou Moog, mais son intérêt ne portera pas tant sur les appareils générateurs de son, que sur ceux qui retraitent le signal et le projettent dans l’espace. Elle s’intéresse particulièrement à l’écho, qu’elle découvre accidentellement par le décalage des têtes de lecture et d’enregistrement de son magnétophone. Employé de façon quasi-systématique dans les pièces électroniques des années 1960, ce procédé permet de faire émerger, depuis le continuum des balayages de fréquences, des canons stricts de motifs mélodiques (V of IV, 1966) ; ailleurs il modifie par effet de masse la texture des sources sonores d’origine. Lorsque Oliveros associe son jeu d’accordéon à l’EIS, un système de pédalier lui permet de régler en temps réel les différentes qualités d’écho et de réverbération. Un disque comme Crone Music (1990, Lovely Music) montre comment ces changements d’espaces virtuels participent à la structuration de la musique. Le progrès des technologies permettra à la compositrice de travailler en particulier la question des trajectoires : avec une pièce comme Moving Spaces (2006), elle parvient à attribuer un espace distinct et mobile aux quatre sources sonores qui la composent (wood-blocks, conque, tube tonnerre et coque en bois dentelée).
Attentive aux évolutions de la technologie durant toute sa vie, Pauline Oliveros n’eut de cesse d’interroger la manière dont celle-ci augmente ou prolonge les capacités du corps humain. Dans un article de 1999, elle s’appuie sur les prophéties transhumanistes de Ray Kurzweil pour envisager la technologie des implants neuronaux du point de vue des effets concrets qu’elle aurait sur la pratique de l’improvisation : permettre à l’oreille de « reconnaître et identifier instantanément n’importe quelle fréquence ou combinaison de fréquences », ou bien « percevoir et embrasser la spatialité interdimensionnelle3 ». Là encore, il s’agit de repousser les limites. Sounding the margins.
« Just listen »
Dans ses écrits et entretiens, la compositrice se plaît à raconter le même souvenir : en 1958, elle reçoit en cadeau d’anniversaire un magnétophone à bande qu’elle place un jour à sa fenêtre pour enregistrer les sons des rues de San Francisco. À l’écoute de l’enregistrement, elle se rend compte que le microphone avait fixé des sons qu’elle n’avait pas entendus elle-même, par défaut d’attention. À partir de ce jour, la compositrice se fixe une auto-discipline d’écoute rigoureuse, clef de voûte d’une véritable vita musica : « Écoute tout, tout le temps, et rappelle-toi à l’ordre lorsque tu n’écoutes pas ». Elle tient alors un journal et rédige des relevés d’écoute qui ont la précision et la puissance de pénétration de compositions musicales à part entière (voir par exemple « Some Sound Observations », paru dans Source Magazine4). Pour elle, écouter se distingue de l’entendre, selon les modalités d’une topique du corps : l’acte d’entendre transmet au cerveau les informations sonores du canal auditif, tandis que l’écoute se localise au plus profond de soi (deep inside).
Cette profondeur, Oliveros en fait l’expérience littérale à deux reprises : en 1983, elle interprète une pièce pour le disque collectif Vor der Flüt dans une citerne désaffectée de Cologne, puis en 1988, elle enregistre avec Stuart Dempster et Peter Ward le disque Deep Listening (paru sur le label New Albion), dans la citerne souterraine de Fort Worden à Port Townsend, Washington, espace de soixante-quinze millions de litres dont le temps de réverbération atteint quarante-cinq secondes. Pour un musicien immergé dans un tel lieu, il est quasiment impossible de discerner entre le son direct et le son réverbéré. La multiplication des réflexions agit sur le timbre de l’instrument en renforçant ou en atténuant certains partiels. Cette situation demande de la part de chaque instrumentiste une attention soutenue à la manière dont le son affecte l’espace, et est affecté par lui. Jouer dans cet endroit, c’était, nous dit Oliveros, comme se trouver plongé « dans un hall tapissé de miroirs sonores ».
Ces deux expériences donneront naissance au concept de Deep Listening (écoute profonde), qui croise les catégories esthétique, éthique et thérapeutique. L’adjectif deep renvoie tout à la fois à l’intensité de l’acte d’écoute et à la complexité de ce qui doit être écouté – la profusion des mondes extérieur et intérieur. En tant que discipline, l’écoute profonde désigne la tentative d’englober le continuum sonore complet d’en appréhender autant qu’il est possible l’étendue et la richesse, tout en gardant la conscience des sons individuels et de leurs trajectoires. Par extension, le terme renverra à un ensemble musical (le Deep Listening Band, avec Dempster et Ward) et à une communauté d’adeptes (le Deep Listening Institute).
Le concept d’écoute profonde vient entériner un tournant important dans l’œuvre d’Oliveros, qui remonte en réalité à 1971. Cette année-là, la compositrice conçoit les Sonic Meditations, un recueil de vingt-cinq partitions textuelles destinées à un travail de groupe. Cette œuvre ne s’adresse pas spécifiquement à des musiciens mais à « toute personne qui manifeste le désir de s’y engager5 ». Il ne s’agit pas d’improvisations, mais d’exercices dont les directives sont précises – comme le T’ai Chi ou la méditation – et demandent un travail de groupe soutenu. Ces partitions invitent les performeurs non seulement à produire des sons, mais également à imaginer des sons, à écouter les sons présents et se souvenir des sons passés.
L’auteur explique ce tournant dans son œuvre par les événements violents qui ont marqué la fin des années 1960 ; elle cite l’immolation par le feu d’un étudiant de l’UCSD protestant contre la guerre du Vietnam, l’assassinat de John-Fitzgerald Kennedy ou encore le massacre de Mỹ Lai. « Je me suis alors concentré sur mon travail sur la méditation sonore, car je sentais que les gens avaient besoin de connexions, d’interconnexions plutôt que de séparations, non seulement afin de bien jouer en tant que musiciens, mais aussi en tant qu’êtres humains, afin de bien vivre ensemble sur cette planète que nous partageons tous6 ».
Les Sonic Meditations posent frontalement la question du pouvoir. La musique, nous dit la compositrice dans son introduction à la partition, possède un pouvoir évident sur le corps, dont se sont emparés les institutions (l’Église), les riches mécènes, puis l’industrie (la firme Muzak), afin de contrôler les populations. La Muzak, dite communément « musique d’ascenseur », représente le degré achevé d’une telle volonté de contrôle : il s’agit d’une musique explicitement produite pour atteindre les corps à un niveau subconscient ou réflexe, afin d’en augmenter la vitalité et les capacités de travail. Pratiquer l’écoute profonde, c’est une manière de refuser cette domination insidieuse. Développer la conscience des sons, c’est également travailler sa capacité à se rendre maître de leur puissance.
Il est difficile de ne pas lire dans cette idée une résonance de la pensée féministe d’Oliveros. Non par hasard, les Sonic Meditations ont été écrites au moment où elle fonde un ensemble exclusivement féminin, l’ensemble ♀. À travers les exemples de sa mère et de sa grand-mère, toutes deux pianistes contrariées par leur rôle social de femmes au foyer, Oliveros a été très tôt confrontée aux effets oppresseurs du patriarcat sur la liberté des femmes. Dans un article écrit en 1998, elle en appelle à la participation massive des femmes dans la vie musicale, afin d’opérer un véritable changement de paradigme : il faut en finir avec les carrières de femmes musiciennes et compositrices étouffées ou brisées par l’ombre des hommes – elle cite le cas d’Alma Mahler. Avec des accents presque benjaminiens, elle enjoint alors les « héroïnes musicales » de notre temps à « répondre à l’appel de toutes les musiques de femmes perdues à travers les âges7 ».
- Pauline Oliveros, « My “American Music”: Soundscape, Politics, Technology, Community », Sounding the Margins, Kingston, Deep Listening Publications, 2010, p. 231-232.
- Pauline Oliveros, « The accordion (& the Outsider) », ibid., p. 160.
- Pauline Oliveros, « Quantum Improvisation: The Cybernetic Presence », ibid., p. 53.
- Pauline Oliveros, « Some Sound Observations », Source: Music of the Avant-Garde, 1966-1973, Larry Austin and Douglas Kahn (eds), p. 134-137.
- Pauline Oliveros, partition de Sonic Meditations I-XII, Sharon, Smith Publisher.
- Pauline Oliveros, « My “American Music”: Soundscape, Politics, Technology, Community », op. cit. , p. 232.
- Pauline Oliveros, « Breaking the Silence », Sounding the Margins, op. cit., p. 17.
© Ircam-Centre Pompidou, 2018
- Musique soliste (sauf voix)
- Ode to a Morbid Marble pour piano (1951)
- Song pour piano (1952)
- Fugue pour piano (1953)
- Essay pour piano (1954)
- Concert Piece pour accordéon (1956)
- scénique Cock a Doodle Dandy pour accordéon (1958)
- 18 Children's Pieces pour accordéon (1959)
- Horn Etudes pour cor (1959)
- élec Apple Box pour caisse amplifiée et petits objets (1964)
- Five pour trompette et danseur (1964)
- élec George Washington Slept Here pour violon amplifié, projection de film et bande 2 pistes (1965)
- I've Got You under My Skin pour percussion (1965)
- élec Light Piece for David Tudor pour piano, dispositif électroacoustique, lumière, projection de film et bande 4 pistes (1965)
- élec scénique Theater Piece for Trombone Player trombone, tuyaux et bande 2 pistes (1966)
- élec Circuitry pour percussion et projections lumineuses (1967)
- élec Night Jar pour viole d'amour, mime, film et bande 2 pistes (1968)
- The Wheel of Fortune pour clarinette, diapositives et costumes (1969)
- Elephant Call pour trompette (1975)
- Rattlesnake Mountain pour accordéon (1982)
- élec The Seventh Mansion: From the Interior Castle pour accordéon amplifié (1983)
- Gathering Together pour piano à huit mains (1984)
- Thirteen Changes pour violon (1986), Deep Listening Publications.
- Tara's Room pour accordéon (1987)
- élec The Roots of the Moment pour accordéon et électronique (1987), 58 mn
- élec scénique Crone Music / Music for Lear pour accordéon et Expanded Instrument System (1989), 57 mn 41 s
- All Fours for the Drum Bun pour percussion (1990)
- Portrait of Malcolm pour violon (1991) [note de programme]
- Saint George and the Dragon pour accordéon (1991)
- What If pour accordéon (1991)
- Pauline's Solo pour accordéon (1992), Deep Listening Publications.
- A Fluting Moment pour flûte (1996)
- élec The Heart of Tones pour trombone, oscillateur et accompagnement libre (1999), Deep Listening Publications.
- élec Continuing Variations pour accordéon et électronique (2000), Deep Listening Publications.
- élec Red Shifts pour trombone, oscillateurs et générateurs de bruits (2000), Deep Listening Publications.
- Quintuplets Play Pen – Homage to Ruth Crawford Seeger pour piano (2001)
- Sister Dreams pour percussion (2001)
- Vigil pour piano (2002)
- élec Big Room pour trombone et Expanded Instrument System (2003), Deep Listening Publications.
- Quantum Flirts and Fits pour accordéon (2003), Deep Listening Publications.
- élec Spirit Light pour accordéon et Expanded Instrument System (2003), Deep Listening Publications.
- élec Sound Light Migrations pour accordéon, Expanded Instrument System et lumière (2009)
- Redwood Shrine pour piano en extérieur (2014)
- A Trilling Piece for Terry pour piano (un ou plusieurs joueurs) (2015)
- Intensity 21.5 pour flûte basse (2015)
- Musique de chambre
- Undertone pour violon et piano (1951)
- scénique Song pour cor, harpe et groupe de danseurs (1952)
- Prelude and Fugue pour quatuor à cordes (1953)
- Trio pour clarinette, basson et cor (1955)
- Serenade pour basson et alto (1956)
- 4H Club pour flûte, clarinette, guitare et contrebasse (1958)
- Variations for Sextet pour flûte, clarinette, trompette, cor, piano et violoncelle (1960), Smith Publications
- 1000 Acres pour quatuor à cordes (1961)
- Trio pour flûte, piano et tourneur de pages (1961), Smith Publications
- Lulu pour flûte et piano préparé (1962)
- Outline pour flûte, percussion et contrebasse (1963)
- Outline for Septet pour accordéon, trompette, trombone, deux percussions, basse et pianos (1963)
- Trio pour accordéon, trompette et contrebasse (1964), Smith Publications
- Duo pour accordéon et bandonéon (1965)
- élec Double Basses at Twenty Paces pour deux contrebasses avec leurs assistants, un arbitre, des diapositives et une bande 2 pistes (1968), Smith Publications
- Aeolian Partitions pour flûte, clarinette, piano et violoncelle (1969), Bowdoin College Press
- Double X pour quatuor ou octuor d'instruments (1979, 1979)
- scénique Traveling Companions pour trois danseurs et trois percussionnistes (1980)
- Mother's Day pour deux concertinas (1981)
- élec The Wheel of Time pour quatuor à cordes et bande 2 pistes (1984), Smith Publications
- Tree/Peace pour violon, violoncelle et piano (1984)
- Portrait of Quintet of the Americans pour quintette à vent (1987)
- Portraits for Brass Quintet pour quintette de cuivres (1989)
- Grand Improvisation pour accordéon, hautbois, basse et synthétiseur (1990)
- élec The Lightning Box pour voix, accordéon, clavier, marimba et Expanded Instrument System (1990), Deep Listening Publications.
- Illegal Harmony pour deux interprètes (1992)
- Stay the Same to Change… And Change to Stay the Same pour deux accordéons (1993)
- élec Epigraphs in the Time of AIDS pour accordéon, trombone, clavier, instrument à cordes et Expanded Instrument System (1994), Deep Listening Publications.
- élec Ghostdance pour accordéon, percussion et électronique (1996)
- Saxual Orientation pour quatuor de saxophones (1997), Deep Listening Publications.
- élec Primordial Lift pour accordéon, harmonium, violon, violoncelle, violoncelle électrique, oscillateur, mixage (1998), 45 mn
- Six for New Time pour cinq guitares électriques et une batterie (1999), 8 mn
- 70 Chords for Terry: A Meditation on String Theory pour quatuor à cordes (2005), Deep Listening Publications.
- String-utopia pour violon et violoncelle (2005)
- The Gender of Now: There But Not There pour trombone et piano (2005), Deep Listening Publications.
- Blue Heron pour piano et contrebasse (2006), Deep Listening Publications.
- One Hundred Meeting Places: In Memory of Ron George pour violon, violoncelle et percussion (2006), Deep Listening Publications.
- Magnetic Trails pour violon et piano (2008), Deep Listening Publications.
- élec Heptagonal Dreams pour sept flûtes Paetzold et électronique (2014)
- élec Motion Memories, Mermaids pour accordéon, violoncelle, Expanded Instrument System et système multicanal (2014)
- élec The Mystery Beyond Matter pour cinq instruments, Expanded Instrument System et système multicanal (2015)
- Twins Peeking at Koto pour deux accordéons et koto (2015), 23 mn
- Musique instrumentale d'ensemble
- View from the Bridge pour ensemble (1958)
- élec Apple Box Orchestra pour caisse amplifiée, percussion et petits objets (1964)
- Pieces of Eight pour ensemble et chef d'orchestre (1964), Smith Publications
- élec SY*YdY=1 pour lecteurs, violoncelles, bassons, shakuhachi et battements de cœurs amplifiés (1969)
- The Yellow River Map pour grand ensemble (1977)
- ...Jam pour ensemble d'accordéon (1980)
- Gone With the Wind pour ensemble (1980)
- Tashi Gomang pour orchestre (1981)
- The Wanderer pour vingt-deux accordéons et cinq percussionnistes (1982), 19 mn, Deep Listening Publications.
- Wings of Dove pour double quintette à vent et deux pianos (1983), Deep Listening Publications.
- élec Lion's Eye pour Gamelan javanais et échantillonneur (1985)
- élec scénique Tasting the Blaze pour clarinette, trombone, percussion, violoncelle, quatre accordéons, orchestre de Gagaku et électronique (1985)
- Queens of Space pour ensemble (1991)
- Pebble Music pour galets et instruments (1992), Deep Listening Publications.
- Ear Rings pour ensemble indéterminé (1995), Deep Listening Publications.
- Four Meditations pour orchestre (1997), Deep Listening Publications.
- Out of the Dark pour orchestre à cordes (1998), Deep Listening Publications.
- élec Sound Geometries pour orchestre de chambre et Expanded Instrument System (2003)
- One Hundred Meeting Places pour orchestre flexible (2006), Deep Listening Publications.
- Inner/Outer Matrix pour ensemble (2007), Deep Listening Publications.
- Olas, Sobre las Olas pour ensemble indéterminé (2010)
- élec Sound Piece pour table amplifiée, objets et instruments (2014)
- élec Whatchamacallit for the Thingamajigs pour verre, shō, hichiriki, flûtes, clave, gong, grosse caisse et électronique (2014)
- Musique concertante
- Letting Go pour accordéon et ensemble (1984)
- Waking the Heart pour accordéon et ensemble (1984)
- Musique vocale et instrument(s)
- Three Songs pour soprano et piano (1957)
- Three Songs pour soprano et cor (1957)
- Fifteen pour chanteurs, acteurs, danseurs et instruments (1964)
- George Washington Slept Here Too pour quatre interprètes, un piano de concert, jouets et diapositives (1965)
- élec Hallo pour acteur, voix, violons, électronique et deux systèmes d'échos (1966)
- élec The C(s) for ONCE pour voix, orgue et trois magnétophones (1966)
- A-OK pour chœur, accordéon, violons, chef et participation du public (1969)
- The Dying Alchemist Preview pour trompette, percussion, violon, narrateur et diapositives (1969)
- Meditation on the Points of the Compass pour chœur, percussion et participation du public (1970)
- Music for T'ai Chi pour trois voix, accordéon et deux violoncelles (1970)
- élec To Valerie Solanas and Marylin Monroe in Recognition of their Desparation pour chœur, orgue, orchestre, électronique et lumières (1970), Smith Publications
- Rose Mountain Slow Runner pour voix et accordéon (1975)
- The Pathways of the Grandmothers pour voix et accordéon (1976)
- Willowbrook Generations and Reflections pour chœur et ensemble à vent (1976), Smith Publications
- Horse Sings from Cloud pour voix et accordéon (1977)
- Carol Plantamura pour voix soliste et vingt instruments (1979)
- El Relicario de los Animales pour voix et vingt intruments (1979)
- élec Aga pour voix, concertina, conque sifflante, trompette, électronique et écho (1984)
- élec Legend pour chœur, accordéon amplifié et percussion (1985)
- The Chicken Who Learned to Fly pour voix, narrateur et synthétiseur (1985-1984)
- Deep Listening Pieces pour voix, instruments et participation du public (1970-1990)
- élec Poem of Change pour voix, accordéon et bande 2 pistes (1990)
- Im Memoriam Mr Whitney pour voix et accordéon (1991)
- Reflexions on the Persian Gulf pour voix et accordéon (1991)
- The Future of Anonymity pour voix et accordéon (1991)
- élec Inside Outside Space pour voix, orchestre de chambre et électronique (1992), Deep Listening Publications.
- Metalorgy pour cornemuse et voix (1992)
- Phantom pour voix et instruments (1992)
- The Ready Made Boomerang pour voix et instruments (1992)
- scénique Njinga the Queen King: The Return of a Warrior pour voix et électronique (1993), Deep Listening Publications.
- Beyond the Mysterious Silence: Approaches and Departures pour voix et ensemble (1995), Deep Listening Publications.
- The Space of Spirit pour voix, orgue et carillon (1999), Deep Listening Publications.
- Elemental Gallop pour voix, flûte, piano et violoncelle (2000), Deep Listening Publications.
- scénique Lunar Opera: Deep Listening for Tunes pour voix, accordéon, conque, percussion et danse (2000), Deep Listening Publications.
- Encensored Sound pour voix, trombone, clavier et accordéon (2001)
- Sound Patterns and Tropes pour chœur mixte et percussion (2001), 13 mn, Deep Listening Publications.
- scénique The Library of Maps: An Opera in Many Parts (2002), Deep Listening Publications.
- For the Memory of Christine pour voix et percussion (2006)
- A New Indigo Peace pour chœur et piano (2008), Deep Listening Publications.
- élec The Heart of Tones, mixed realities version pour voix, trombone et orchestre virtuel (2008)
- élec Oracle Bones pour voix parlée, accordéon, koto et électronique (2009), Deep Listening Publications.
- Tower Ring pour gong, chœur et instruments (2011)
- Musique vocale a cappella
- Sound Patterns pour chœur mixte (1961), Tonos
- élec Candelaio pour voix (1965)
- élec O Ha Ah pour chœur mixte (1968)
- King Kong Sing Along pour chœur (1977)
- Oh Sister Whose Name is Goddess pour voix et écho (1984)
- élec Talking Bottles and Bones pour voix, effets sonores et écho (1984)
- élec Dream Horse Spiel pour voix et effets sonores (1989)
- In Memory of the Future pour voix soliste (1992)
- Midnight Operas pour chœur (1992)
- Seven-up pour voix soliste (1992)
- élec Time Piece pour voix électronique (1992)
- Ear Piece pour ensemble vocal (1998)
- élec scénique Antigone's Dream pour voix, danse et électronique (1999)
- Musique électronique / sur support / instruments mécaniques
- élec Time Perspective pour bande 2 pistes (1961), 19 mn 30 s
- élec scénique Seven Passages pour danseur, mobile et bande 2 pistes (1963)
- élec Seven Passages for Elizabeth Harris pour bande 2 pistes (1964)
- élec Before the Music Ends pour bande 2 pistes (1965)
- élec Bye Bye Butterfly pour bande 2 pistes (1965), 8 mn
- élec Cat O'Nine Tails pour bande 2 pistes (1965)
- élec Covenant pour bande 2 pistes (1965)
- élec Rock Symphony pour électronique live et système d'écho (1965)
- élec The Chronicle of Hell pour bande 2 pistes (1965)
- élec The Exception and the Rule pour bande 2 pistes (1965)
- élec Winter Light pour bande 2 pistes et mobile (1965)
- élec 5000 Miles pour bande 2 pistes (1966), 32 mn
- élec Angel Fix pour bande 2 pistes (1966), 32 mn
- élec Another Big Mother pour bande 2 pistes (1966), 31 mn
- élec Big Mother is Watching You pour bande 2 pistes (1966), 33 mn, Smith Publications
- élec Bottom Ups 1 pour bande 2 pistes (1966), 12 mn
- élec scénique Engineers Delight pour performers et quatre platines (1966)
- élec Feed Back 1 pour bande 2 pistes (1966), 28 mn
- élec Feed Back 2 pour bande 2 pistes (1966), 4 mn
- élec I of IV pour bande 2 pistes (1966), 20 mn
- élec II of IV pour bande 2 pistes (1966), 16 mn
- élec III pour bande 2 pistes (1966), 14 mn
- élec III of IV pour bande 2 pistes (1966), 9 mn
- élec IV of IV pour bande 2 pistes (1966), 16 mn
- élec Jar Piece pour bande 2 pistes (1966), 15 mn, Smith Publications
- élec Mnemonics I-V pour bande 2 pistes (1964-1966), 1 h 14 mn 30 s
- élec Nite pour bande 2 pistes (1966), 16 mn
- élec NO MO pour bande 2 pistes (1966), 17 mn
- élec Once Again / Buchla Piece pour bande 2 pistes (1966), 19 mn
- élec Participle Dangling in Honor of Gertrude Stein pour mobile, film et bande 2 pistes (1966)
- élec Ringing the Mods 1 Heads pour bande 2 pistes (1966), 9 mn
- élec Ringing the Mods 2 Tails pour bande 2 pistes (1966), 9 mn
- élec Something else pour bande 2 pistes (1966), 13 mn
- élec Team and Desecration Improvisation pour bande 2 pistes (1966), 22 mn
- élec scénique The Bath pour danseurs et système d'écho (1966)
- élec The Day I Disconnected the Erase Head and Forgot to Reconnect it pour bande 2 pistes (1966), 32 mn
- élec Three Pieces I, II, III pour bande 2 pistes (1966), 12 mn
- élec V of IV pour bande 2 pistes (1966), 14 mn
- élec Alien Bog pour bande 2 pistes (1967), 33 mn
- élec Beautiful Soop pour bande 2 pistes (1967), 27 mn
- élec Big Road With Bird Call Patch pour bande 2 pistes (1967), 33 mn
- élec Big Slow Bog pour bande 2 pistes (1967), 32 mn
- élec Bog Bog pour bande 2 pistes (1967), 33 mn
- élec Boone Bog pour bande 2 pistes (1967), 32 mn
- élec scénique Lysistrata pour bande 2 pistes (1967)
- élec Mewsack pour bande 2 pistes (1967), 32 mn
- élec Mills Bog pour bande 2 pistes (1967)
- élec Mind Big pour bande 2 pistes (1967), 33 mn
- élec Some Sound Observations pour bande 2 pistes (1968)
- élec Events pour bande sonore, participation du public (1969)
- élec In Memoriam Nikola Tesla, Cosmic Engineer pour électronique live (1969)
- élec Live Electronic Piece for Merce Cunningham's Dance pour électronique live (1969)
- élec Please Don't Shoot the Piano Player, He's Doing the Best He Can pièce multimedia (1969)
- élec The Indefinite Integral of Psi Star Psi d Tau = One pièce multimedia (1969)
- élec 50-50 1 Heads pour bande 2 pistes (1967-1970), 19 mn
- élec 50-50 2 Tails pour bande 2 pistes (1967-1970), 19 mn
- élec A Little Noise in the System pour bande 2 pistes (1967-1970), 30 mn
- élec Music for Expo pour bande multipistes (1970)
- élec Red Horse Headache pour bande 2 pistes (1967-1970), 21 mn
- élec The Flaming Indian pour magnétophone et microphone (1971)
- élec Postcard Theatre pièce multimédia pour un interprète (1972), 12 mn
- élec What to do pièce multimédia pour deux interprètes ou plus (1972), Smith Publications
- élec Dear John: A Canon on the Name of Cage pour électronique (1986)
- élec Portraits pour interpètes avec partitions générées par ordinateur (1988)
- élec Lion's Tale pour échantillonneur (1989)
- élec Contendors pour bande 2 pistes (1990)
- élec Listening for Life pour bande 2 pistes (1991)
- élec Cyber Talk pour électronique (2001)
- élec Listen Edgemar installation sonore (2004)
- Moving Spaces pour système son surround 5.1 (2006)
- élec Murphy Mixup pour orchestre de laptops (2006), Deep Listening Publications.
- A Gathering of Voices pour une foule de voix et deux magnétophones (2014)
- élec Climactic Climate: Environmental Dialogue diffusion radiophonique (2015)
- Effectif non spécifié
- Tom Sawyer musique pour le théâtre (1958)
- Art in Woodcut musique de film (1963)
- scénique A Theater Piece pour quinze acteurs, film, projection, musiciens et bande 2 pistes (1965)
- "I Hear a Boy Singing…" (1968)
- scénique Evidence for Competing Bimolecular and Termolecular Mechanisms in the Hydrochlorination of Cyclohexine théâtre musical pour interprètes professionnels et non-professionnels (1968)
- élec Festival House pour mimes, films et projection (1968)
- Valentine pour quatre joueurs de cartes (1968)
- California 99 (1969)
- Link pour interprètes professionnels et non-professionnels (1970), Smith Publications
- Why Don't You Write a Short Piece ? pour soliste ou ensemble (1970)
- Sonic Meditations I-XII pour interprètes professionnels et non-professionnels (1971), Smith Publications
- Phantom Fathom (II) from the Theater of the Ancient Trompetteers: A Ceremonial Participation Evening pour un nombre indéterminé d'interprètes (1972)
- Sonic Images pour un narrateur avec participation du public (1972)
- Sonic Meditations XIII-XXV pour interprètes professionnels et non-professionnels (1973), Smith Publications
- A Ceremony of Sounds participation du public (1974)
- Crow Two – A Ceremonial Opera pour interprètes professionnels et non-professionnels (1974)
- Theater of Substitution pour un interprète (1975)
- Cheap Commissions pour compositeurs et public (1976)
- To Those in the Grey Northwestern Rainforests pour ensemble non spécifié (1976)
- Twenty-two Cuts from the Red Horse musique pour le théâtre (1976)
- Bonn Feier pour nombre indéterminé d'interprètes (1977), Smith Publications
- Rose Moon pour chœur et coureurs de marathon (1977), Smith Publications
- Theater of Substitutions: Blind/Dumb/Director pour interprète soliste (1977)
- Crow's Nest (The Tuning Meditation) installation avec film et danse (1979)
- Music for Stacked Deck pour quatre interprètes (1979)
- Rock Piece pour un nombre indéterminé d'interprètes (1979)
- The Klickitat Ride pour chœur et/ou instruments et participants (1979)
- The Witness pour musiciens virtuoses (1979), Smith Publications
- Anarchy Walz pour un nombre indéterminé d'interprètes (1980)
- Angels and Demons pour un nombre indéterminé d'interprètes (1980)
- scénique Fwyynghn (1980)
- MMM, a Lullaby for Daisy Pauline avec participation du public (1980)
- scénique Stacked Deck (1980)
- Lake CHARGOGGAGOGGMANCHAUGGAGOGGCHAUBUNABUNBAGAUGG pour un nombre indéterminé d'interprètes (1981)
- Monkey pour un groupe d'enfants (1981)
- Open Circuits (1984)
- Songs of the Ancestors (1984)
- Earth Ears: A Sonic Ritual pour un nombre indéterminé d'interprètes (1982-1985), Deep Listening Publications.
- Dream Gates pour soliste ou ensemble (1989)
- The New Sound Meditation pour voix et participation du public (1989)
- Sound Fishes pour soliste ou ensemble (1992)
- scénique Walter's Finest Hours (1992)
- Hommage a Serafina (1994)
- Breaking Boundaries pour piano ou ensemble (1996), Deep Listening Publications.
- élec scénique Io and Her and the Trouble with Him opéra (2001), Deep Listening Publications.
- scénique The Noh Project II (2004)
- Maquilapolis musique de film (2005)
- Dissolving Your Earplugs pour musiciens de formation classique (2006), Deep Listening Publications.
- Drifting Depths (2008), Deep Listening Publications.
- élec DroniPhonia pour six iPhones et multi-instrumentistes (2009), Deep Listening Publications.
- élec Mercury Retrograde pour instruments et électronique (2011), Deep Listening Publications.
- For Amnon Wolman pour un chanteur instrumentiste ou plus (2015)
- 2015
- A Trilling Piece for Terry pour piano (un ou plusieurs joueurs)
- élec Climactic Climate: Environmental Dialogue diffusion radiophonique
- For Amnon Wolman pour un chanteur instrumentiste ou plus
- Intensity 21.5 pour flûte basse
- élec The Mystery Beyond Matter pour cinq instruments, Expanded Instrument System et système multicanal
- Twins Peeking at Koto pour deux accordéons et koto, 23 mn
- 2014
- A Gathering of Voices pour une foule de voix et deux magnétophones
- élec Heptagonal Dreams pour sept flûtes Paetzold et électronique
- élec Motion Memories, Mermaids pour accordéon, violoncelle, Expanded Instrument System et système multicanal
- Redwood Shrine pour piano en extérieur
- élec Sound Piece pour table amplifiée, objets et instruments
- élec Whatchamacallit for the Thingamajigs pour verre, shō, hichiriki, flûtes, clave, gong, grosse caisse et électronique
- 2011
- élec Mercury Retrograde pour instruments et électronique, Deep Listening Publications.
- Tower Ring pour gong, chœur et instruments
- 2010
- Olas, Sobre las Olas pour ensemble indéterminé
- 2009
- élec DroniPhonia pour six iPhones et multi-instrumentistes, Deep Listening Publications.
- élec Oracle Bones pour voix parlée, accordéon, koto et électronique, Deep Listening Publications.
- élec Sound Light Migrations pour accordéon, Expanded Instrument System et lumière
- 2008
- A New Indigo Peace pour chœur et piano, Deep Listening Publications.
- Drifting Depths, Deep Listening Publications.
- Magnetic Trails pour violon et piano, Deep Listening Publications.
- élec The Heart of Tones, mixed realities version pour voix, trombone et orchestre virtuel
- 2007
- Inner/Outer Matrix pour ensemble, Deep Listening Publications.
- 2006
- Blue Heron pour piano et contrebasse, Deep Listening Publications.
- Dissolving Your Earplugs pour musiciens de formation classique, Deep Listening Publications.
- For the Memory of Christine pour voix et percussion
- Moving Spaces pour système son surround 5.1
- élec Murphy Mixup pour orchestre de laptops, Deep Listening Publications.
- One Hundred Meeting Places pour orchestre flexible, Deep Listening Publications.
- One Hundred Meeting Places: In Memory of Ron George pour violon, violoncelle et percussion, Deep Listening Publications.
- 2005
- 70 Chords for Terry: A Meditation on String Theory pour quatuor à cordes, Deep Listening Publications.
- Maquilapolis musique de film
- String-utopia pour violon et violoncelle
- The Gender of Now: There But Not There pour trombone et piano, Deep Listening Publications.
- 2004
- élec Listen Edgemar installation sonore
- scénique The Noh Project II
- 2003
- élec Big Room pour trombone et Expanded Instrument System, Deep Listening Publications.
- Quantum Flirts and Fits pour accordéon, Deep Listening Publications.
- élec Sound Geometries pour orchestre de chambre et Expanded Instrument System
- élec Spirit Light pour accordéon et Expanded Instrument System, Deep Listening Publications.
- 2002
- scénique The Library of Maps: An Opera in Many Parts, Deep Listening Publications.
- Vigil pour piano
- 2001
- élec Cyber Talk pour électronique
- Encensored Sound pour voix, trombone, clavier et accordéon
- élec scénique Io and Her and the Trouble with Him opéra, Deep Listening Publications.
- Quintuplets Play Pen – Homage to Ruth Crawford Seeger pour piano
- Sister Dreams pour percussion
- Sound Patterns and Tropes pour chœur mixte et percussion, 13 mn, Deep Listening Publications.
- 2000
- élec Continuing Variations pour accordéon et électronique, Deep Listening Publications.
- Elemental Gallop pour voix, flûte, piano et violoncelle, Deep Listening Publications.
- scénique Lunar Opera: Deep Listening for Tunes pour voix, accordéon, conque, percussion et danse, Deep Listening Publications.
- élec Red Shifts pour trombone, oscillateurs et générateurs de bruits, Deep Listening Publications.
- 1999
- élec scénique Antigone's Dream pour voix, danse et électronique
- Six for New Time pour cinq guitares électriques et une batterie, 8 mn
- élec The Heart of Tones pour trombone, oscillateur et accompagnement libre, Deep Listening Publications.
- The Space of Spirit pour voix, orgue et carillon, Deep Listening Publications.
- 1998
- Ear Piece pour ensemble vocal
- Out of the Dark pour orchestre à cordes, Deep Listening Publications.
- élec Primordial Lift pour accordéon, harmonium, violon, violoncelle, violoncelle électrique, oscillateur, mixage, 45 mn
- 1997
- Four Meditations pour orchestre, Deep Listening Publications.
- Saxual Orientation pour quatuor de saxophones, Deep Listening Publications.
- 1996
- A Fluting Moment pour flûte
- Breaking Boundaries pour piano ou ensemble, Deep Listening Publications.
- élec Ghostdance pour accordéon, percussion et électronique
- 1995
- Beyond the Mysterious Silence: Approaches and Departures pour voix et ensemble, Deep Listening Publications.
- Ear Rings pour ensemble indéterminé, Deep Listening Publications.
- 1994
- élec Epigraphs in the Time of AIDS pour accordéon, trombone, clavier, instrument à cordes et Expanded Instrument System, Deep Listening Publications.
- Hommage a Serafina
- 1993
- scénique Njinga the Queen King: The Return of a Warrior pour voix et électronique, Deep Listening Publications.
- Stay the Same to Change… And Change to Stay the Same pour deux accordéons
- 1992
- Illegal Harmony pour deux interprètes
- In Memory of the Future pour voix soliste
- élec Inside Outside Space pour voix, orchestre de chambre et électronique, Deep Listening Publications.
- Metalorgy pour cornemuse et voix
- Midnight Operas pour chœur
- Pauline's Solo pour accordéon, Deep Listening Publications.
- Pebble Music pour galets et instruments, Deep Listening Publications.
- Phantom pour voix et instruments
- Seven-up pour voix soliste
- Sound Fishes pour soliste ou ensemble
- The Ready Made Boomerang pour voix et instruments
- élec Time Piece pour voix électronique
- scénique Walter's Finest Hours
- 1991
- Im Memoriam Mr Whitney pour voix et accordéon
- élec Listening for Life pour bande 2 pistes
- Portrait of Malcolm pour violon [note de programme]
- Queens of Space pour ensemble
- Reflexions on the Persian Gulf pour voix et accordéon
- Saint George and the Dragon pour accordéon
- The Future of Anonymity pour voix et accordéon
- What If pour accordéon
- 1990
- All Fours for the Drum Bun pour percussion
- élec Contendors pour bande 2 pistes
- Deep Listening Pieces pour voix, instruments et participation du public
- Grand Improvisation pour accordéon, hautbois, basse et synthétiseur
- élec Poem of Change pour voix, accordéon et bande 2 pistes
- élec The Lightning Box pour voix, accordéon, clavier, marimba et Expanded Instrument System, Deep Listening Publications.
- 1989
- élec scénique Crone Music / Music for Lear pour accordéon et Expanded Instrument System, 57 mn 41 s
- Dream Gates pour soliste ou ensemble
- élec Dream Horse Spiel pour voix et effets sonores
- élec Lion's Tale pour échantillonneur
- Portraits for Brass Quintet pour quintette de cuivres
- The New Sound Meditation pour voix et participation du public
- 1988
- élec Portraits pour interpètes avec partitions générées par ordinateur
- 1987
- Portrait of Quintet of the Americans pour quintette à vent
- Tara's Room pour accordéon
- élec The Roots of the Moment pour accordéon et électronique, 58 mn
- 1986
- élec Dear John: A Canon on the Name of Cage pour électronique
- Thirteen Changes pour violon, Deep Listening Publications.
- 1985
- Earth Ears: A Sonic Ritual pour un nombre indéterminé d'interprètes, Deep Listening Publications.
- élec Legend pour chœur, accordéon amplifié et percussion
- élec Lion's Eye pour Gamelan javanais et échantillonneur
- élec scénique Tasting the Blaze pour clarinette, trombone, percussion, violoncelle, quatre accordéons, orchestre de Gagaku et électronique
- The Chicken Who Learned to Fly pour voix, narrateur et synthétiseur
- 1984
- élec Aga pour voix, concertina, conque sifflante, trompette, électronique et écho
- Gathering Together pour piano à huit mains
- Letting Go pour accordéon et ensemble
- Oh Sister Whose Name is Goddess pour voix et écho
- Open Circuits
- Songs of the Ancestors
- élec Talking Bottles and Bones pour voix, effets sonores et écho
- élec The Wheel of Time pour quatuor à cordes et bande 2 pistes, Smith Publications
- Tree/Peace pour violon, violoncelle et piano
- Waking the Heart pour accordéon et ensemble
- 1983
- élec The Seventh Mansion: From the Interior Castle pour accordéon amplifié
- Wings of Dove pour double quintette à vent et deux pianos, Deep Listening Publications.
- 1982
- Rattlesnake Mountain pour accordéon
- The Wanderer pour vingt-deux accordéons et cinq percussionnistes, 19 mn, Deep Listening Publications.
- 1981
- Lake CHARGOGGAGOGGMANCHAUGGAGOGGCHAUBUNABUNBAGAUGG pour un nombre indéterminé d'interprètes
- Monkey pour un groupe d'enfants
- Mother's Day pour deux concertinas
- Tashi Gomang pour orchestre
- 1980
- ...Jam pour ensemble d'accordéon
- Anarchy Walz pour un nombre indéterminé d'interprètes
- Angels and Demons pour un nombre indéterminé d'interprètes
- scénique Fwyynghn
- Gone With the Wind pour ensemble
- MMM, a Lullaby for Daisy Pauline avec participation du public
- scénique Stacked Deck
- scénique Traveling Companions pour trois danseurs et trois percussionnistes
- 1979
- Carol Plantamura pour voix soliste et vingt instruments
- Crow's Nest (The Tuning Meditation) installation avec film et danse
- Double X pour quatuor ou octuor d'instruments
- El Relicario de los Animales pour voix et vingt intruments
- Music for Stacked Deck pour quatre interprètes
- Rock Piece pour un nombre indéterminé d'interprètes
- The Klickitat Ride pour chœur et/ou instruments et participants
- The Witness pour musiciens virtuoses, Smith Publications
- 1977
- Bonn Feier pour nombre indéterminé d'interprètes, Smith Publications
- Horse Sings from Cloud pour voix et accordéon
- King Kong Sing Along pour chœur
- Rose Moon pour chœur et coureurs de marathon, Smith Publications
- The Yellow River Map pour grand ensemble
- Theater of Substitutions: Blind/Dumb/Director pour interprète soliste
- 1976
- Cheap Commissions pour compositeurs et public
- The Pathways of the Grandmothers pour voix et accordéon
- To Those in the Grey Northwestern Rainforests pour ensemble non spécifié
- Twenty-two Cuts from the Red Horse musique pour le théâtre
- Willowbrook Generations and Reflections pour chœur et ensemble à vent, Smith Publications
- 1975
- Elephant Call pour trompette
- Rose Mountain Slow Runner pour voix et accordéon
- Theater of Substitution pour un interprète
- 1974
- A Ceremony of Sounds participation du public
- Crow Two – A Ceremonial Opera pour interprètes professionnels et non-professionnels
- 1973
- Sonic Meditations XIII-XXV pour interprètes professionnels et non-professionnels, Smith Publications
- 1972
- Phantom Fathom (II) from the Theater of the Ancient Trompetteers: A Ceremonial Participation Evening pour un nombre indéterminé d'interprètes
- élec Postcard Theatre pièce multimédia pour un interprète, 12 mn
- Sonic Images pour un narrateur avec participation du public
- élec What to do pièce multimédia pour deux interprètes ou plus, Smith Publications
- 1971
- Sonic Meditations I-XII pour interprètes professionnels et non-professionnels, Smith Publications
- élec The Flaming Indian pour magnétophone et microphone
- 1970
- élec 50-50 1 Heads pour bande 2 pistes, 19 mn
- élec 50-50 2 Tails pour bande 2 pistes, 19 mn
- élec A Little Noise in the System pour bande 2 pistes, 30 mn
- Link pour interprètes professionnels et non-professionnels, Smith Publications
- Meditation on the Points of the Compass pour chœur, percussion et participation du public
- élec Music for Expo pour bande multipistes
- Music for T'ai Chi pour trois voix, accordéon et deux violoncelles
- élec Red Horse Headache pour bande 2 pistes, 21 mn
- élec To Valerie Solanas and Marylin Monroe in Recognition of their Desparation pour chœur, orgue, orchestre, électronique et lumières, Smith Publications
- Why Don't You Write a Short Piece ? pour soliste ou ensemble
- 1969
- A-OK pour chœur, accordéon, violons, chef et participation du public
- Aeolian Partitions pour flûte, clarinette, piano et violoncelle, Bowdoin College Press
- California 99
- élec Events pour bande sonore, participation du public
- élec In Memoriam Nikola Tesla, Cosmic Engineer pour électronique live
- élec Live Electronic Piece for Merce Cunningham's Dance pour électronique live
- élec Please Don't Shoot the Piano Player, He's Doing the Best He Can pièce multimedia
- élec SY*YdY=1 pour lecteurs, violoncelles, bassons, shakuhachi et battements de cœurs amplifiés
- The Dying Alchemist Preview pour trompette, percussion, violon, narrateur et diapositives
- élec The Indefinite Integral of Psi Star Psi d Tau = One pièce multimedia
- The Wheel of Fortune pour clarinette, diapositives et costumes
- 1968
- "I Hear a Boy Singing…"
- élec Double Basses at Twenty Paces pour deux contrebasses avec leurs assistants, un arbitre, des diapositives et une bande 2 pistes, Smith Publications
- scénique Evidence for Competing Bimolecular and Termolecular Mechanisms in the Hydrochlorination of Cyclohexine théâtre musical pour interprètes professionnels et non-professionnels
- élec Festival House pour mimes, films et projection
- élec Night Jar pour viole d'amour, mime, film et bande 2 pistes
- élec O Ha Ah pour chœur mixte
- élec Some Sound Observations pour bande 2 pistes
- Valentine pour quatre joueurs de cartes
- 1967
- élec Alien Bog pour bande 2 pistes, 33 mn
- élec Beautiful Soop pour bande 2 pistes, 27 mn
- élec Big Road With Bird Call Patch pour bande 2 pistes, 33 mn
- élec Big Slow Bog pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec Bog Bog pour bande 2 pistes, 33 mn
- élec Boone Bog pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec Circuitry pour percussion et projections lumineuses
- élec scénique Lysistrata pour bande 2 pistes
- élec Mewsack pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec Mills Bog pour bande 2 pistes
- élec Mind Big pour bande 2 pistes, 33 mn
- 1966
- élec 5000 Miles pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec Angel Fix pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec Another Big Mother pour bande 2 pistes, 31 mn
- élec Big Mother is Watching You pour bande 2 pistes, 33 mn, Smith Publications
- élec Bottom Ups 1 pour bande 2 pistes, 12 mn
- élec scénique Engineers Delight pour performers et quatre platines
- élec Feed Back 1 pour bande 2 pistes, 28 mn
- élec Feed Back 2 pour bande 2 pistes, 4 mn
- élec Hallo pour acteur, voix, violons, électronique et deux systèmes d'échos
- élec I of IV pour bande 2 pistes, 20 mn
- élec II of IV pour bande 2 pistes, 16 mn
- élec III pour bande 2 pistes, 14 mn
- élec III of IV pour bande 2 pistes, 9 mn
- élec IV of IV pour bande 2 pistes, 16 mn
- élec Jar Piece pour bande 2 pistes, 15 mn, Smith Publications
- élec Mnemonics I-V pour bande 2 pistes, 1 h 14 mn 30 s
- élec NO MO pour bande 2 pistes, 17 mn
- élec Nite pour bande 2 pistes, 16 mn
- élec Once Again / Buchla Piece pour bande 2 pistes, 19 mn
- élec Participle Dangling in Honor of Gertrude Stein pour mobile, film et bande 2 pistes
- élec Ringing the Mods 1 Heads pour bande 2 pistes, 9 mn
- élec Ringing the Mods 2 Tails pour bande 2 pistes, 9 mn
- élec Something else pour bande 2 pistes, 13 mn
- élec Team and Desecration Improvisation pour bande 2 pistes, 22 mn
- élec scénique The Bath pour danseurs et système d'écho
- élec The C(s) for ONCE pour voix, orgue et trois magnétophones
- élec The Day I Disconnected the Erase Head and Forgot to Reconnect it pour bande 2 pistes, 32 mn
- élec scénique Theater Piece for Trombone Player trombone, tuyaux et bande 2 pistes
- élec Three Pieces I, II, III pour bande 2 pistes, 12 mn
- élec V of IV pour bande 2 pistes, 14 mn
- 1965
- scénique A Theater Piece pour quinze acteurs, film, projection, musiciens et bande 2 pistes
- élec Before the Music Ends pour bande 2 pistes
- élec Bye Bye Butterfly pour bande 2 pistes, 8 mn
- élec Candelaio pour voix
- élec Cat O'Nine Tails pour bande 2 pistes
- élec Covenant pour bande 2 pistes
- Duo pour accordéon et bandonéon
- élec George Washington Slept Here pour violon amplifié, projection de film et bande 2 pistes
- George Washington Slept Here Too pour quatre interprètes, un piano de concert, jouets et diapositives
- I've Got You under My Skin pour percussion
- élec Light Piece for David Tudor pour piano, dispositif électroacoustique, lumière, projection de film et bande 4 pistes
- élec Rock Symphony pour électronique live et système d'écho
- élec The Chronicle of Hell pour bande 2 pistes
- élec The Exception and the Rule pour bande 2 pistes
- élec Winter Light pour bande 2 pistes et mobile
- 1964
- élec Apple Box pour caisse amplifiée et petits objets
- élec Apple Box Orchestra pour caisse amplifiée, percussion et petits objets
- Fifteen pour chanteurs, acteurs, danseurs et instruments
- Five pour trompette et danseur
- Pieces of Eight pour ensemble et chef d'orchestre, Smith Publications
- élec Seven Passages for Elizabeth Harris pour bande 2 pistes
- Trio pour accordéon, trompette et contrebasse, Smith Publications
- 1963
- Art in Woodcut musique de film
- Outline pour flûte, percussion et contrebasse
- Outline for Septet pour accordéon, trompette, trombone, deux percussions, basse et pianos
- élec scénique Seven Passages pour danseur, mobile et bande 2 pistes
- 1962
- Lulu pour flûte et piano préparé
- 1961
- 1000 Acres pour quatuor à cordes
- Sound Patterns pour chœur mixte, Tonos
- élec Time Perspective pour bande 2 pistes, 19 mn 30 s
- Trio pour flûte, piano et tourneur de pages, Smith Publications
- 1960
- Variations for Sextet pour flûte, clarinette, trompette, cor, piano et violoncelle, Smith Publications
- 1959
- 18 Children's Pieces pour accordéon
- Horn Etudes pour cor
- 1958
- 4H Club pour flûte, clarinette, guitare et contrebasse
- scénique Cock a Doodle Dandy pour accordéon
- Tom Sawyer musique pour le théâtre
- View from the Bridge pour ensemble
- 1957
- Three Songs pour soprano et piano
- Three Songs pour soprano et cor
- 1956
- Concert Piece pour accordéon
- Serenade pour basson et alto
- 1955
- Trio pour clarinette, basson et cor
- 1954
- Essay pour piano
- 1953
- Fugue pour piano
- Prelude and Fugue pour quatuor à cordes
- 1952
- 1951
- Ode to a Morbid Marble pour piano
- Undertone pour violon et piano
Bibliographie
- Drake ANDERSEN, « Spaces for People: Technology, improvisation and social interaction in the music of Pauline Oliveros », in Organised Sound, 2022, p. 1-8.
- Alan BAKER, « An Interview with Pauline Oliveros », American Public Media, janvier 2003, http://musicmavericks.publicradio.org/features/interview_oliveros.html
- David W. BERNSTEIN, « Opening the Sound Field: Pauline Oliveros’ Improvisations with Magnetic Tape », notices dans Reverberations: Tape and Electronic Music, coffret 12 cd, Important Records, 2012.
- Theodore GORDON, « ‘Androgynous Music’: Pauline Oliveros’s Early Cybernetic Improvisation », in Contemporary Music Review, 2021, Vol. 40, No. 4, p. 386–408.
- Heidi von GUNDEN, The Music of Pauline Oliveros, Metuchen, The Scarecrow Press, 1983.
- Pauline OLIVEROS, Initiation Dream, Los Angeles, Astro Artz, 1982.
- Pauline OLIVEROS, Software for People. Collected Writings 1963-1980, Baltimore, Printed Editions, 1984.
- Pauline OLIVEROS, Roots of the Moment, New York, Drogue Press, 1998.
- Pauline OLIVEROS, Deep Listening, A Composer’s Sound Practice, Lincoln, iuniverse, 2005.
- Pauline OLIVEROS, Sounding the Margins, Kingston, Deep Listening Publications, 2010.
- Pauline OLIVEROS, Anthology of Text Scores by Pauline Oliveros 1971-2013, Kingston, Deep Listening Publications, 2013.
- Benjamin Ethan TINKER, « Reflection & Dwelling, écho & réverbération in Pauline Oliveros’ Work », notices dans Reverberations: Tape and Electronic Music, coffret 12 cd, Important Records, 2012.
Discographie sélective
- Pauline OLIVEROS, The Fool’s Circle ; A Woman Sees how the World Goes with no Eyes ; Reason in Madness Mixed ; This Great Fool’s Stage ; Let it Be So ; Let Me not Be Mad ; *Lear on the Road,*Pauline Oliveros, accordéon et élecronique, Panaiotis, électronique, dans « Crone Music », Lovely Music, 1990, LCD1903.
- Pauline OLIVEROS, Time Perspectives ; Mnemonics I-V, II of IV, III of IV,IV of IV,V of IV,III;Team and Desecrations Improvisation;The Day I Disconnected the Erase Head and Forgot to Reconnect it;Jar Piece;Another Big Mother;Fed Back 1;Fed Back 2;5000 Miles;Angel Fix;Bottoms Up 1;Nite;Ringing the Mods 1 Heads;Ringing the Mods 2 Tails;Three Pieces I-III;Big Slow Bog;Boone Bog;Bog Bog;Mind Bog;Mewsack;50-50 1 Heads;50-50 2 Tails;A Little Noise in the System;Red Horse Headache, dans « Reverberations: Tape and Electronic Music 1961-1970 », coffret 12 cd, Important Records, 2012.
- Pauline OLIVEROS, Horse Sings from Cloud ; Rattlesnake Mountain, dans « Accordion & Voice », imprec, 2014.
- Pauline OLIVEROS, « Water Above Sky Below Now », 1 vinyle Morphine Records, 2015, Doser027LP.
- Pauline OLIVEROS, « Half A Dove In New York, Half A Dove In Buenos Aires », 1 vinyle Smalltown Supersound, 2022, STSLJN407LP.
- Pauline OLIVEROS, Quintessential ; Sound Piece ; Horse Sings from Cloud ; From Unkown Silences ; David Tudor ; Tree / Peace, dans « Sound Pieces », 1 CD Another Timbre, 2023, at207.
Liens Internet
- Site de Pauline Oliveros : http://paulineoliveros.us/
- « Pauline Oliveros, écoute profonde », dans Musicopolis sur France Musique le 23 septembre 2020.
(liens vérifiés en mai 2023).