György Ligeti (1923-2006)

Kammerkonzert (1969 -1970)

pour treize instrumentistes

  • Informations générales
    • Date de composition : 1969 - 1970
    • Durée : 21 mn
    • Éditeur : Schott
    • Commande : Festival de Berlin (pour le quatrième mouvement)
    • Dédicace : voir chaque mouvement
Effectif détaillé
  • flûte (aussi flûte piccolo), hautbois (aussi hautbois d'amour, cor anglais), 2 clarinettes (aussi 1 clarinette basse), cor, trombone, clavecin (aussi orgue électrique [Hammond ou harmonium] ), piano (aussi célesta), violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse

Information sur la création

  • Date : 1 octobre 1970
    Lieu :

    Allemagne, Berlin, Festival


    Interprètes :

    l'Ensemble Die Reihe, direction : Friedrich Cerha.

Titres des parties

  • I. Corrente (Fließend), pour Maedi Wood.
  • II. Calmo sostenuto, pour Traude Cerha.
  • III. Movimento preciso e meccanico, pour Friedrich Cerha.
  • IV. Presto, pour Walter Schmieding.

Note de programme

Écrit en 1970, le Kammerkonzert de Ligeti pousse au maximum l’idée de « micropolyphonie » (une grande activité polyphonique visant à obtenir des « textures » globales, faciles à percevoir) juste avant que le compositeur n’abandonne ce radicalisme et ne se réintéresse à la mélodie.

Fascinant de bout en bout par sa richesse d’invention, le Kammerkonzert alterne les polyphonies lisses et alanguies (qui créent une sorte de « pourriture », selon les mots du compositeur) avec de formidables petites mécaniques rapides, infernales et détraquées. « Je veux un certain ordre, mais un ordre un peu désordonné », dit Ligeti dans ses entretiens avec Pierre Michel.

Sa musique n’est pas mathématique au sens strict, mais elle évoque une mathématique paradoxale et ludique, une sorte de mathématique-fiction (« une musique qui ne soit pas calculée, mais qui s’apparente au monde de la géométrie », dit-il ailleurs). Ce qui fait de lui, aujourd’hui, le plus influent des compositeurs d’après-guerre auprès des jeunes générations. Ligeti incarne cet esprit joueur et anti-expressionniste, légèrement pervers et parfaitement libre, qui s’adresse en complice à l’intelligence de l’auditeur.

Programme du Théâtre du Châtelet, 1996-1997,« Cycle György Ligeti »