Voici le point de départ de Cuatro escenas negras (Quatre scènes noires) : musique et image s’imbriquent avec les tableaux afin d’arriver conjointement à de nouveaux espaces. Diverses caractéristiques, que l’on peut lier aux Peintures noires choisies pour ce projet, parcourent la musique, articulent son développement temporel et alimentent la dramaturgie de l’œuvre : les va-et-vient entre la figuration et l’abstraction, entre la disproportion et le vide, dans une palette complexe de tons sombres et de contrastes lumineux constituent la vidéo et complète la composition musicale.
Le flottement, la suspension et le flou règnent dans les scènes d’Atropos (ou les parques). L’horreur, la laideur et la frénésie définissent Saturne dévorant l’un de ses enfants. L’incertitude, la désolation et l’immobilité caractérisent Le chien. La lutte, la destruction et la violence sont figurées dans Deux hommes luttant. Ces quatre scènes sont encadrées par un prélude et un postlude, et entrelacées par trois interludes. Cuatro escenas negras, quarante minutes de musique et de vidéo, tissées dans l’hermétisme énigmatique et l’onirisme des Peintures noires.
Alberto Posadas et Carlos Franklin, note de programme de la création, Agora 2009.