Laurent Gaudé
flute, clarinet, horn, trumpet [prévoir sourdines straight, cup mute, wa-wa et whisper], percussionist, harp [prévoir une carte de crédit], accordion, 2 violins [prévoir sourdines normales et plombées], viola [prévoir sourdine normale et plombée], cello [prévoir sourdine normale et plombée], double bass [prévoir sourdine]
Paris, Opéra Bastille, Amphithéâtre
les solistes de l'Atelier lyrique de l'Opéra de Paris, l'Ensemble du Conservatoire de Paris, Guillaume Bourgogne : direction, Stephen Taylor : mise en scène, Stéphane Resche : adjoint à la mise en scène, Laurent Peduzzi : scénographie, Nathalie Prats : costumes, Christian Pinaud : lumières, Muriel Corradini : diction française lyrique.
L’interaction entre la musique et le théâtre me passionne. L’opéra est un genre qui a beaucoup évolué tout au long de son histoire. Il s’agit de s’inscrire dans cette histoire tout en renouvelant le langage par des démarches nouvelles. Le quatrième acte est très fort sur le plan émotionnel avec la mort des enfants et le déchirement que cela représente pour les autres personnages, en particulier pour les mères et le pape. C’est la concentration finale de l’effroi et des émotions accumulés tout au long de l’oeuvre. La fin de l’œuvre marque le point d’aboutissement tragique de ces jeunes croisés pacifiques. C’est aussi le point de vue de la société qui interprète leur parcours spirituel comme une folie pour justifier leur anéantissement. J’ai été particulièrement attentif dans l’écriture musicale à l’évolution psychologique des personnages notamment des enfants en mélangeant une approche traditionnelle et une écriture plus hétérogène qui fait appel à des répliques parlées, de l’improvisation et du chuchotement pouvant aller jusqu’au cri.
This entry is encyclopaedic in nature and does not reflect the collections of the Ircam media library. Please refer to the "scores" entries.
Do you notice a mistake?