violon, violon II, alto, violoncelle
« Le jour vient où une seule carotte, fraîchement observée, déclenchera une révolution » : c’est en songeant à cette citation attribuée à Paul Cézanne que Gabriella Smith choisit le titre de son quatuor à cordes. On écartera définitivement le soupçon d’une blague potache en apprenant que la partition a été créée dans le cadre de l’exposition The Order of Things, organisée par la Fondation Barnes à Philadelphie. Gabriella Smith et trois artistes plasticiens (Mark Dion, Judy Pfaff et Fred Wilson) devaient dialoguer avec les « ensembles » de la Barnes Collection, dans lesquels des œuvres d’art d’époques et de pays différents côtoient des objets et des meubles du quotidien.
À l’image du bouleversement des traditions muséales initié par Albert C. Barnes, Carrot Revolution juxtapose et superpose de multiples influences, de façon aussi ludique que décapante. Des traces de chant grégorien se mêlent à des réminiscences de Pérotin (compositeur actif au tournant des XIIe et XIIIe siècles, très admiré de Steve Reich également), de Bach, de chant populaire géorgien ou encore de violon celtique. À cet inventaire à la Prévert, dressé par la compositrice elle-même, on pourrait ajouter les procédés répétitifs des minimalistes américains. Il n’y a donc rien d’étonnant que Reich, découvrant ce quatuor grâce à John Adams, ait été aussitôt conquis.
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