violoncelle
France, Lyon, Université Lyon I, Amphithéâtre culturel Astrée
Amandine Lefèvre : violoncelle, Frédéric Lescure : chorégraphie, avec les Jeune Ballet du CNSMD de Lyon : Mayu Oguri, Caroline Douillet, Denis Terrasse, Louis-Clément da Costa, Charlotte Blanc-Lainé, Émilie Harache, Loulia Jabina, Anita Mauro, Théophile Alexandre, Arnaud Chapus, Mathieu Heyraud, Vincent Weber ; direction : Jean-Claude Ciappara.
L’étude des nouvelles conceptions de la physique d’avant-garde, la peinture (que je pratiquais alors que je vivais à Barcelone), la danse contemporaine et surtout la collaboration avec les instrumentistes, qui se dévouent avec un engagement exceptionnel à mes créations – comme Pierre Strauch par exemple – m’ont amené ces trois dernières années à « sculpter » un langage plus tranché, plus varié et plus polyphonique pour les cordes. C’est comme si à l’intérieur des instruments se déroulaient des scènes vivantes, où les figures d’une tragédie ou d’une comédie entreraient en action. Lors des points culminants, la fusion d’un rythme extrêmement irrégulier et de l’articulation de sons forts et stridents sur des positions d’harmoniques naturelles, des harmoniques friables et des trémolos très serrés produisent comme un effet de stroboscope acoustique. Ainsi dans le finale d’Aube assaillie (2004-2005), œuvre pour violoncelle et électronique, composée à l’Ircam et dans le cadre d’une collaboration avec le chorégraphe français Frédéric Lescure, pour un spectacle du Jeune Ballet de Lyon. La danse et la musique se ressemblent sans nul doute en ceci qu’elles travaillent sur le temps, qu’elles lui impriment une forme. Le travail chorégraphique de Lescure m’a conduit à concevoir une musique où le frottement des différents flux temporels produit une impulsion énergétique qu’on peut à tout moment ressentir fortement et en profondeur. Nous sommes maintenus ainsi dans un état de concentration très forte, qui laisse vibrer notre oreille avec les gradations temporelles les plus subtiles. Grâce à cette attention nous pouvons identifier et stocker les signes qui forment la macro-structure de la pièce. La forme d’une composition pour la danse et sa très grande liberté, cet « espace vibrant habité » comme le nomme Carolyn Carlson, m’a mené vers une musique qui est tissage de registres temporels très différenciés, que la danse rendra plus lisibles. Le jeu du violoncelle permet une « écoute » incomparable du mouvement, puisque la danse est en même temps complément et développement du geste de l’instrumentiste. Je voulais veiller à ce que l’oreille du public commence à « vibrer » en même temps que la perception visuelle, avec l’expérience propre d’une fluidité intérieure des danseuses et de leur plasticité corporelle.
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
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