violon, violoncelle, piano, récitant [version scénique], 3 danseurs [version scénique : Don Quichotte, danseur noble ; Molly Bloom, première ballerine ; Ubu-Roi, danseur noble.]
Allemagne, Darmstadt
Bernhard Hamann : violon, Siegfried Palm : violoncelle et Hans Priegnitz : piano ; création scénique le 16 mai 1968, Allemagne, Schwetzingen, par Saschko Gawriloff : violon, Siegfried Palm : violoncelle et Aloys Kontarsky : piano, John Cranko : chorégraphie.
Personnages de la version scénique : Speaker, une personne correctement habillée ; Don Quichotte, danseur noble ; Molly Bloom, première ballerine ; Ubu-Roi, danseur noble
Emblèmes de mots : Paul Pörtner (Wurzelwerk)
De même que Kontraste, Perspektiven, la Musique pour les soupers du Roi Ubu et le Concerto pour violoncelle en forme de pas de trois, ce trio se réfère à la danse par son sous-titre et les noms donnés aux cinq scènes. La danse en tant que mouvement – plutôt retenu – rejoint ici une certaine forme de théâtre imaginaire qui se joue entre un speaker « muet » – devant avoir « une certaine connaissance de la danse » – Don Quichotte (violon), Molly Bloom (violoncelle) et Ubu-Roi (piano). Ces trois personnages illustres empruntés à Cervantes, Joyce et Jarry sont concernés par l'art du mouvement (Don Quichotte, par exemple, est un « danseur noble avec heaume doré, visière et plumet »), et leurs « interprètes » ne cessent d'illustrer musicalement diverses situations les confrontant ou les réunissant.
Présence symbolisait pour le compositeur « ce présent qui relie le passé et le futur l'un à l'autre ». La notion de temps « sphérique » – si chère à Zimmermann – se manifeste dans cette pièce à travers les sections où plusieurs tempi coexistent simultanément, et dans la citation de plusieurs œuvres : Don Quichotte de Richard Strauss (scène 2), Septième sonate pour piano de Prokofiev et Zeitmasse de Stockhausen (scène 3), Jeux de Debussy (scène 5). Un mot très peu amical – celui d'Ubu... – est dit par le speaker après la citation de Stockhausen, sarcasme à la Jarry !
Musicalement, ce trio appartient à la pleine maturité de Zimmermann ; l'écriture sérielle rigoureuse est associée à une discontinuité dans la grande forme. Les techniques instrumentales très diversifiées (notamment en ce qui concerne les clusters du piano et les quarts de ton des cordes) en font aussi une œuvre « pure et dure ». Le traitement des timbres ainsi que l'écriture elle-même dégagent néanmoins une musique expressive, à considérer de plus dans son contexte scénique...
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
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