Johannes Maria Staud est, avec Olga Neuwirth, l’une des figures de proue de la jeune création autrichienne.

De 1994 Ă  2001, il Ă©tudie la composition avec Michael Jarrell Ă  la Musikhochschule de Vienne et avec Hanspeter Kyburz Ă  la Musikhochschule Hanns Eisler de Berlin, la composition Ă©lectroacoustique avec Dieter Kaufmann, et l’harmonie et le contrepoint avec Iván Eröd. Il suit Ă©galement des Ă©tudes de philosophie et de musicologie puis aborde le langage complexe de Brian Ferneyhough lors de master classes. Ă€ la mĂŞme pĂ©riode, il cofonde le groupe de compositeurs « Gegenklang Â» Ă  Vienne.

Johannes Maria Staud reçoit des commandes des plus grandes institutions internationales et son catalogue rĂ©vèle une grande aisance pour tous les genres musicaux. Après sa musique de chambre – Vielleicht zunächst wirklich nur (1999) â€“, des Ĺ“uvres pour ensemble – A Map Is Not The Territory (2001) â€“ et pour orchestre – ... gleichsam als ob ... (1999) –, son premier opĂ©ra, Berenice (2003-2004), est accueilli avec enthousiasme Ă  Vienne, Munich et Berlin en 2004. Pour cĂ©lĂ©brer les 250 ans de la naissance de Mozart, le festival de Salzbourg lui commande le concerto pour violoncelle Segue, créé en juillet 2006, et dont la version rĂ©visĂ©e est créée en 2009 Ă  Berlin.

Les Ĺ“uvres de Johannes Maria Staud sont donnĂ©es principalement au festival de Salzbourg, Ă  la Biennale de Munich, au festival de Witten et Ă  la Philharmonie de Berlin (Allemagne), Ă  Wien Modern (Autriche), Ars Musica (Bruxelles), Musica Nova (Finlande), aux festivals Gaudeamus (Pays-Bas), Archipel (Suisse), ainsi qu’en Australie, en France, en Pologne, au Japon et aux Etats-Unis. Elles sont rĂ©compensĂ©es de plusieurs grands prix, comme le Premier prix du concours de composition Hanns Eisler Ă  Berlin en 2000, le prix spĂ©cial de musique de la RĂ©publique autrichienne en 2001, celui du Festival de Pâques (Osterfestspiele) Ă  Salzbourg en 2002, le Prix Rostrum des compositeurs en 2003 pour Polygon (catĂ©gorie « compositeurs de moins de 30 ans Â») et le Prix Paul Hindemith du Schleswig-Holstein Festival ainsi que le Prix Emil Berlanda de l'État du Tyrol en 2009.

Parmi les plus rĂ©centes figurent Ăśber trĂĽgerische Stadtpläne und die Versuchungen der Winternächte pour quatuor Ă  cordes et orchestre, Ă©crit pour le Quatuor Arditti, On Comparative Meteorology, commande de l’orchestre de Cleveland, auprès duquel le compositeur vient d’achever une rĂ©sidence de deux ans, suivi de son second volet Contrebande, Ĺ“uvre dĂ©diĂ©e Ă  Pierre Boulez et créée en novembre 2010 Ă  la salle Pleyel par l'Ensemble Modern. Autre pièce pour orchestre, Maniai, dĂ©diĂ©e Ă  Mariss Jansons, est créée par l'Orchestre de la Radio bavaroise en fĂ©vrier 2012.

En 2011 Johannes Maria Staud est nommĂ© compositeur de la Sächsische Staatskapelle de Dresde, pour laquelle il compose Tondo, créé sous la direction de Christoph Eschenbach, Celluloid pour basson, créé par Joachim Hans et Der RiĂź durch den Tag pour rĂ©citant et orchestre, créé par Bruno Ganz, son dĂ©dicataire.

Après l'achèvement d'une longue pièce pour ensemble et bande Tableaux vivants (2003-2011), un monodrame pour un comĂ©dien, ensemble vocal et instrumental et Ă©lectronique live,* *Le voyage, est créé au ManiFeste de l'Ircam en juin 2012. En 2014, il est compositeur en rĂ©sidence au Festival de Lucerne oĂą est créé son opĂ©ra Die Antilope. En 2016, l'Ensemble Intercontemporain crĂ©e sa dernière pièce, Par lĂ ! pour ensemble, Ă  la Philharmonie de Cologne. 

© Ircam-Centre Pompidou, 2012

sources

  • Universal Edition ; Festival Musica.


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