mise à jour le 28 mars 2024

Jérôme Combier

Compositeur français né en 17 juillet 1971.

Jérôme Combier est né le 17 7 71, un jour symétrique, en région parisienne. À l’âge de dix-neuf ans, il décide d’apprendre la musique et s’inscrit en musicologie à l’Université de Saint-Denis. Il y rédige un mémoire sous la direction d’Antoine Bonnet sur le principe de variation chez Anton Webern. Il étudie également la guitare avec Antonio Membrado, mais la rencontre d’Hacène Larbi l’oriente naturellement vers l’écriture, l’analyse et l’orchestration, puis celle d’Emmanuel Nunes, au Conservatoire national supérieur de Paris en 1997, définitivement vers la composition. En outre, il étudie le contrepoint au conservatoire de Rueil-Malmaison.

En 1995, Jérôme Combier est finaliste du concours Griegselskalpet, à Oslo. En septembre 1998, il participe à la session de composition de la Fondation Royaumont et, dans le cadre d’un échange, part en résidence au Japon pendant deux mois. Il obtient le Prix de la vocation (Fondation Bleustein-Blanchet) et le Prix Pierre Cardin. En 2001-2002, il est sélectionné pour suivre le Cursus de composition et d’informatique musical de l’Ircam. De 2002 à 2004, avec l’appui du Conservatoire de Paris, il exerce une activité de pédagogue et de direction avec le Kazakhstan et l’Ouzbékistan aux conservatoires de Tashkent et d’Almaty.

L’année suivante, il est pensionnaire à la Villa Médicis. À cette occasion, il rencontre Raphaël Thierry qui réalisera les installations visuelles du cycle Vies silencieuses composé pour l’ensemble Cairn, et l’écrivain Sylvain Coher avec qui il rêve l’opéra Hypothèse autour du grand amour. À Rome, dans les villages des Sabines, il participe en compagnie du plasticien Xavier Noiret-Thomé à l’exposition « 20 eventi » parrainée alors par Guiseppe Penone.

En 2002, il écrit Pays de vent pour l’Orchestre national de France. En 2005 et 2007, il écrit pour l’Ensemble Recherche et pour l’Ensemble intercontemporain dans le cadre du Festival d’automne à Paris. En collaboration avec Pierre Nouvel, il réalise l’installation Noir gris pour l’exposition Beckett organisé par le Centre Georges Pompidou.

En 2008, il enseigne la composition à l’Abbaye de Royaumont. La même année, il est retenu par Pierre Boulez pour la programmation du Louvre dans le cadre du cycle « Le Louvre invite Pierre Boulez ». En 2008, à l’invitation de l’ensemble Ictus, il imagine, en association avec Pierre Nouvel et Bertrand Couderc, l’adaptation pour la scène du roman de W.G. Sebald : Austerlitzqui est créé au Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2011 puis à l’opéra de Lille. En 2012, il écrit Ruins pour l’Orchestre National de Lyon et l’opéra Terre et cendres d’après le roman d’Atiq Rahimi, créé à l’opéra de Lyon (Théâtre de la Croix-rousse) en mars 2012. En 2015, il est en résidence à la Scène nationale d’Orléans où est créé dawnlight dans le cadre du spectacle dawnlight/Night: Light, perfomance du chorégraphe Alban Richard sur une musique de Raphaël Cendo. En 2016, Campo Santo, Impure histoire de fantômes, installation-concert pour cinq musiciens, électronique et dispositif scénique et vidéo, est créé à la Scène nationale d’Orléans sur une mise en scène de Pierre Nouvel.

Jérôme Combier dirige l’ensemble Cairn qu’il a fondé à la fin des années quatre-vingt-dix et est enseignant en création sonore et musicale à l’Ecole Nationale Supérieure de Paris-Cergy. En 2023, il est professeur invité à l’Université de Graz.

Sa musique est publiée aux éditions Lemoine et Verlag Neue Musik (Berlin). Elle est enregistrée par le label Motus (Pays de vent) et le label æon (Vies silencieuses- Grand Prix de l’Académie Charles Cros).


© Ircam-Centre Pompidou, 2024

Sources

Jérôme Combier.

Documents

Liens Internet

(liens vérifiés en mars 2024).

Articles

  • David SANSON, « Entre les mots - Entretien avec Jérôme Combier », dans Accents : le webmag de l’Ensemble intercontemporain, 2007. Lire l’article en ligne.
  • David VERDIER, « Ombres et lumières - entretien avec Jérôme Combier », dans Accents : le webmag de l’Ensemble intercontemporain, 2015. Lire l’article en ligne
  • Gail WEIN, « From the Seine to the Danube » dans Andante, andante Corp., 2001.

(liens vérifiés en mars 2024).

Discographie

  • Jérôme COMBIER, Dawnlight ; Noir Gris ; Dog eat Dog ; Terra d’Ombra ; Gone, Ensemble Cairn dans « Gone », 1 cd æon, 2016.
  • Jérôme COMBIER, Vies silencieuses, comprenant Essere fumo ; Heurter la lumière encore ; Interlude 1 ; Feuilles des paupières ; Interlude 2 ; Bois sombre ; Essere neve ; Essere pietra ; Interlude 3 ; Respirer l’ombre, Ensemble Cairn, direction : Guillaume Bourgogne, 1 cd æon, 2007, AECD0754.
  • Jérôme COMBIER, Quatuor à cordes 1 dans « une traînée de safran dans le ciel noir », comprenant des œuvres de Eric Tanguy, Jacques Lenot, Daniel Adamo, Quatuor Rosamonde : Agnès Sulem-Bialobroda et Thomas Tercieux : violons, Jean Sulem : alto, Xavier Gagnepain : violoncelle, 1 cd inédit [Enregistré le 4 octobre 2002 dans le cadre d’une Carte blanche au compositeur Eric Tanguy lors du festival Musica XXI (25 septembre - 18 octobre 2002) à Rome, Villa Médicis].
  • Jérôme COMBIER, Pays de vent dans « Les Hébrides », Orchestre national de France, direction : Pascal Rophé, 1 cd inédit, 2003 [enregistré à Radio France].
  • Jérôme COMBIER, Feux noirs ; Voix d’ombres ; Pays de vent ; Petite obscurité ; Cordelia des nuées ; Kogarashi ; le premier soupir des fantômes ; Ishi ; Fragment de froid dans « Pays de vent », Ensemble Les Cordes, Orchestre national de France, direction : Pascal Rophé, Ensemble de Cairn, direction : Guillaume Bourgogne, 1 cd Motus, coll. « Motus Aujourd’hui » et « MFA Musique française d’aujourd’hui », 2005, M204007.