Audiodrome - Dead City Radio (2002-2003)

pour orchestre

par Fausto Romitelli (1963-2004)

informations générales

date de composition
2002-2003
durée
15min
éditeur
Ricordi , 139226

genre

Musique instrumentale d'ensemble (Grand orchestre type "bois par 3" (ou plus))

effectif détaillé

10 violons II, 3 flûtes, 3 hautbois, 3 clarinettes, 3 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba basse, percussionniste, guitare électrique, piano, 10 violons, 8 altos, 6 violoncelles, 4 contrebasses, clavier électronique/MIDI/synthétiseur [sampler]

informations sur la création

date
11 avril 2003
lieu

Allemagne, Berlin, (Audiodrome)

interprètes

l'Orchestre symphonique de la Radio de Berlin, direction : Peter Rundel ; crĂ©ation de Dead City Radio le 13 mars 2003 Ă  Turin, par l'Orchestre national synphonique de la Rai, direction : Rafael FrĂĽhbeck de Burgos.

observations

D'abord pièce indĂ©pendante, Audiodrome est ensuite intĂ©grĂ©e Ă  Dead City Radio.

Note de programme

La pièce Dead City Radio. Audiodrome a Ă©tĂ© influencĂ©e de manière dĂ©terminante par ma rĂ©flexion sur la nature de la communication Ă  une Ă©poque dominĂ©e par les mĂ©dias Ă©lectroniques. Notre perception du monde est filtrĂ©e, voire créée par les canaux de transmission : une très grande partie de ce que nous voyons et de ce que nous Ă©coutons n’est pas simplement reproduite, mais Ă©laborĂ©e et recréée par un outil Ă©lectronique qui redĂ©finit la nature du message et se superpose Ă  son expĂ©rience concrète en la remplaçant. Dès lors, si « the medium is the message Â», les caractĂ©ristiques inhĂ©rentes au message sont moins importantes que celles du canal, tout comme la technologie qui permet la transmission, le traitement Ă©lectronique et la distorsion de ce message deviennent l’objet vĂ©ritable de la communication. La permanence du rĂ©el cède ainsi la place Ă  un processus continu d’échantillonnage, de filtration, de transformation et de distorsion. Les canaux de transmission tendent Ă  dĂ©matĂ©rialiser les divers et innombrables phĂ©nomènes qui composent la rĂ©alitĂ© et Ă  les dissoudre dans un continuum Ă©lectronique et hypnotique.
Dans Dead City Radio. Audiodrome, j’ai imaginĂ© la prĂ©sence d’un message (la musique elle-mĂŞme) et d’un support qui le transmet. J’ai pensĂ© Ă  un parcours Ă  deux niveaux diffĂ©rents et complĂ©mentaires qui finissent par coĂŻncider : d’un cĂ´tĂ© un matĂ©riau de dĂ©part très simple, articulĂ© et reconnaissable, qui subit diverses transformations successives au point de se dissoudre dans un halo sonore indistinct ; de l’autre, la prĂ©sence de plus en plus continue de bruits, d’interfĂ©rences, d’interruptions, de distorsions, de modulations de frĂ©quence, de filtrations, etc., qui rĂ©vèle que cette musique est transmise en low-fi Ă  partir d’un canal inconnu que j’ai baptisĂ© Audiodrome. Le tout est Ă©videmment simulĂ© par l’orchestre, théâtre de l’artifice et de la fiction, dernière machine baroque du merveilleux.



Fausto Romitelli, note de programme du concert ManiFeste du 18 juin 2021 Ă  la Maison de la radio et de la musique.


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