2 flûtes, hautbois, 2 clarinettes, basson, cor, trompette, trombone, 2 percussionnistes, piano, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse
Paris, Ircam, Espace de projection
l'Ensemble intercontemporain, direction : Peter Eötvös.
update-cmu
Enregistrements : Ensemble intercontemporain, direction : David Robertson, Accord, AC4653052 ; Ensemble L'Itinéraire, direction : Yves Prin, Montaigne/Naïve, MN782175.
Désintégrations a été composée après un travail approfondi sur la notion de « spectre ». Tout le matériau de la pièce (aussi bien la bande que la partition d'orchestre), ses microformes, ses systèmes d'évolution, a pour origine des analyses, des décompositions ou des reconstructions artificielles de spectres harmoniques ou inharmoniques.
La plupart de ces spectres sont d'origine instrumentale. Des sons de piano grave, de cuivres, de violoncelle ont été particulièrement utilisés. La bande magnétique ne cherche pas pour autant à reconstituer des sons instrumentaux. Ceux-ci ne servent que de modèles ou de matériau pour la construction de timbres ou d'harmonies (je fais d'ailleurs peu de différence entre ces deux notions), et même pour la construction de formes musicales.
Plusieurs types de traitements des spectres sont employés dans la pièce :
La bande a été calculée par synthèse additive : on décrit dans toutes ses dimensions chaque composant d'un son. Cela permettait de jouer sur les spectres de manière extrêmement précise et analytique, et de rapprocher processus de synthèse et processus de composition, à tel point que la bande a véritablement été « écrite » avant d'être réalisée.
L'écriture orchestrale a aussi bénéficié de la puissance de l'ordinateur, pour la définition des hauteurs et des durées et même pour le dessin de certaines microformes. Bande et instruments procèdent donc de la même origine et sont en rapport de complémentarité. Souvent, la bande exagère le caractère des instruments, diffracte ou désintègre leur timbre, ou amplifie les effets orchestraux. Elle doit être parfaitement synchrone, d'où la nécessité de « clics » de synchronisation que le chef doit suivre.
Les deux sources, instrumentale et synthétique, sont ainsi le plus souvent fondues et concourent à créer des instants sonores ou des parcours musicaux inédits ; le discours musical joue souvent sur l'ambiguïté entre ces deux sources, le but ultime étant d'effacer toute différence entre des mondes sonores a priori distincts.La musique procède par parcours plus que par sections séparées. Chaque moment met l'accent sur un traitement spectral particulier, chaque parcours fait évoluer diversement la matière musicale, entre harmonicité et inharmonicité, ombre et lumière, simple et complexe.Des contours précis se dégagent d'objets flous, l'ordre naît de chaos rythmiques, les sons évoluent sans cesse, se déforment à en changer de nature...
La synthèse a été réalisée sur l'ordinateur 4X de l'Ircam, avec l'assistance d'Andrew Gerzso, et la réalisation finale sur bande avec celle de Didier Arditi. Pour ce concert, une nouvelle version de la partie électronique sur le support « disque dur » a été réalisée par le compositeur et par Joshua Fineberg.
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
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Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".
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