Diagonal (1983)

pour ensemble

par Philippe Fénelon (1952)

informations générales

date de composition
1983
durée
15min
éditeur
Amphion
Opus
40
Commande
Ensemble intercontemporain

genre

Musique instrumentale d'ensemble (Ensemble instrumental mixte de 10 Ă  25 instruments)

effectif détaillé

flûte piccolo, hautbois, 2 clarinettes (aussi clarinette basse), basson, cor, trompette, trombone, harpe, piano, violon, alto, violoncelle, contrebasse

informations sur la création

date
10 novembre 1983

France, Paris, Centre Georges-Pompidou

interprètes

l'Ensemble intercontemporain, direction : Ronald Zollman.

Note de programme

« […] Quand on lui demande sa façon de travailler, FĂ©nelon a recours Ă  l'image du labyrinthe. La vie – admettons – est un labyrinthe que l'on aurait bien pu nous avoir Ă©vitĂ©, mais dans lequel, avec le temps, chacun apprend Ă  circuler comme un chien qui a du flair. Avec le temps, on apprend Ă  profiter des coins de calme qu'offrent les labyrinthes, et c'est lĂ , dit FĂ©nelon, dans les intervalles de sĂ©rĂ©nitĂ©, que l'on travaille le mieux. Et travailler c'est aussi se promener dans la ville. L'une de ses Ĺ“uvres s'intitule Diagonal * et, mĂŞme si le titre est postĂ©rieur, les randonnĂ©es sur la Diagonal ont permis l'Ĺ“uvre. Peut-ĂŞtre que personne ne connaĂ®t mieux une ville que les Ă©trangers qui y vivent: sĂ»rement que personne ne connaĂ®t mieux la Diagonal que FĂ©nelon. Une avenue qui naĂ®t dans les bouganvilliers et qui meurt, affaiblie, dans une mer de sinistre total. Vers le centre, le frottement des cordes des carrosseries: la Diagonal que nous connaissons tous. « Une fois l'Ĺ“uvre terminĂ©e – dit FĂ©nelon – je me suis rendu compte que l'Ĺ“uvre Ă©tait très tendue, très agitĂ©e, et avec une information Ă©norme. LĂ  m'est venue l'image de la Diagonal. Après la place de Las Glorias (qui est comme une cĂ©sure) je me retrouvai dans des tronçons de la Diagonal que preque personne ne connaĂ®t. On trouve une maison abandonnĂ©e avec une plaque et un numĂ©ro qui paraĂ®t, lĂ , presque dans la campagne, comme un signe Ă©trange, mais qui correspond Ă  la numĂ©rotation de la Diagonal. Ensuite, des usines abandonnĂ©es, des plages abandonnĂ©es et la mer. C'est cela qui m'a donnĂ© l'idĂ©e de la fin, qui n'est rien d'autre que le son très doux de l'orgue. Â» C'est sĂ»rement pour des sons beaux comme celui-lĂ  que l'on a donnĂ© Ă  l'Ĺ“uvre de FĂ©nelon le nom de nouveau lyrisme.[…] Â»
Ana basualdo, « Le son lyrique de la Diagonal Â», La Vanguardia, 1986.
 
* Diagonal est une très longue avenue de Barcelone
 
Diagonal doit son titre à une grande artère de Barcelone où Fénelon a depuis quelques années élu domicile.
Il s’agit d’une œuvre extrêmement organisée contrairement à la démarche plus libre qu’adopte habituellement le compositeur. Il ne renonce cependant pas à l’utilisation de nombreux passages aléatoires, qui s’insèrent au sein de pages rigoureusement écrites.
L’alea rĂ©side tout d’abord dans la libertĂ© rythmique de certaines phrases musicales Ă©crites dans le style d’une improvisation : ces phrases sont parfois jouĂ©es ne solo, comme celle de la petite flĂ»te au dĂ©but de l’œuvre ; d’autres fois, au contraire, elles se superposent et sont distribuĂ©es Ă  diffĂ©rents timbres instrumentaux.
L’alea s’applique Ă©galement Ă  certains Ă©pisodes plus « massiques Â» dans lesquels les nuances et les mouvements sont variables, laissĂ©s au libre choix des interprètes.
FĂ©nelon affirme lui-mĂŞme qu’il dĂ©sir pousser les instrumentistes au point maximum de leurs possibilitĂ©s techniques, relĂ©guant mĂŞme au second de ses prĂ©occupations le problème de leur intĂ©gration Ă©ventuelle dans l’espace qui les entoure. Ce qui lui importae avant tout, –  dit-il – est le rĂ©sultat sonore – ou gestuel – et non pas le moyen par lequel on y parvient : diatribe contre les pures spĂ©culations intellectuelles Ă  propos de l’œuvre d’art…
Il se situe lui-même dans un courant qui redonne ses lettres de noblesse à un certain lyrisme et constate que la forme de la plupart de ses œuvres adopte une courbe qui tend vers le cri, puis vers le silence qui en résulte.



Michèle Reverdy, programme de l’Opération « Zig-zag », Ircam.

captations

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Diagonal

Composé par Philippe Fénelon , concert du 10 novembre 1983

Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.


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