Friedrich Nietzsche, Der Wanderer und sein Schatten - Ein Buch (« Le Voyageur et son ombre ». Un livre.), extraits.
cor, 2 trompettes [en ut], 2 trombones, 6 percussionnistes
Allemagne, Donaueschingen
Ingrid Ade-Jesemann, Monika Bair-Ivenz, Christa Muckenheim, Christine Whittlesey : chant, Gabrieli-Quintett : Reinhold Friedrich et Klaus Schuwer : trompettes, Thomas Bernstein : cor, Hartmut Friedrich : trombone, Stefan Bender : trombone basse, groupe de percussions de Den Haag, direction : Willy Goudswaar.
France, Paris, Cité de la musique, ManiFeste 2013
l'Ensemble vocal Exaudi, l'Ensemble intercontemporain, direction : François-Xavier Roth.
Les trois parties du cycle Klangbeschreibung (« description du timbre »), d’une durée moyenne d’une heure et demie, furent créées au festival de Donaueschingen en 1987. Poursuivant son évolution stylistique des années quatre-vingt, Rihm s’approche ici au plus près de son expression de Klanghaptik : « chaque son : sa propre sculpture ». Rappelant Varèse, le discours suit ainsi les projections de gestes spontanés, de sursauts expressifs travaillés et colorés, dont le déroulement est à la fois évident et incertain. « J’ai le sentiment d’un grand bloc de musique en moi. Le travail de découpage, puis de taille de ce bloc constitue l’acte de composer : un fil de temps. »
C’est la seconde pièce qui est donnée ici, sous-titrée Innere Grenze (« frontière intérieure »). Sans rechercher d’intelligibilité, les quelques mots chantés n’évoquent que discrètement le poème « Der Wanderer und sein Schatten » - Ein Buch (« Le Voyageur et son ombre ». Un livre) de Friedrich Nietzsche. Dégagés de leur syntaxe, tour à tour étirés, répétés, disloqués, chacun domine une partie de l’œuvre.
En plus d’un ensemble imposant de six percussionnistes dont les principales interventions structurent la pièce, l’effectif comprend un quintette de cuivres dans lequel se fond le timbre des quatre voix de femmes. Traités de façon relativement similaire, leur écriture repose essentiellement sur de grands contrastes de nuances, de tessitures et de durées qui entretiennent un profond statisme. L’importance confiée au silence ainsi que le refus de mélodies donnent également au discours un aspect laconique qui rapproche cette œuvre du Prometeo de Nono, créé en 1984.
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