clarinette (aussi clarinette basse), cor, trombone complet, tuba (aussi euphonium), 4 percussionnistes, violoncelle
João Svidzinski
Lichtung : clairière ; éclaircie.
Lichten : appareiller, lever (l'ancre) ; ou encore : élaguer (un arbre).
L'œuvre est construite sur ces éclaircissements. Des excès d'information, perçus à la limite comme des textures : des accumulations parfois extrêmes qui donnent lieu à des éclaircies, à des percées de lumière. Les objets confondus reparaissant sous un jour nouveau : distincts.
« On a parfois beaucoup de peine à se repérer dans l'espace.
Et cela va être « gelichtet » : élagué. D'une manière à la fois temporelle et spatiale ... »
Dans Lichtung, l'écriture instrumentale et le programme informatique sont indissociables dans leur élaboration. Pour le compositeur, il s'agissait de ne pas écrire une partition « à transformer », a posteriori. Une tentative de synchronisation maximale, pour chaque événement, entre l'agogique instrumentale et le discours de l'ordinateur, d'une très grande complexité rythmique.
« Je pense avoir développé ce que l'on pourrait appeler une certaine virtuosité à l'intérieur des programmes. Ils sont quelquefois extrêmement virtuoses : pour une seconde, on a parfois toute une polyphonie de procédés. Le temps devient complètement autre ... »
Et la partition informatique tend « vers une limite presque inaccessible : un traitement individualisé de chaque moment spatio-rythmique ». En effet, le son de chaque instrument est envoyé à l'ordinateur, qui lui fait subir des modifications et gère sa spatialisation dans un des huit haut-parleurs disposés dans la salle. Cette mise en espace est conçue selon des rapports rythmiques : les trajectoires – le tissage du lieu en réseaux de diverses périodicités croisées – s'écrivent alors selon une matrice qui est, depuis le début, au cœur de La Création.
En affectant une enveloppe – un profil dynamique – à cette matière sonore qui parcourt le lieu, on peut masquer ou faire surgir ces rapports rythmiques sous-jacents. Et l'ordinateur devient un outil merveilleux pour aller au-delà de l'instrumental, vers l'inconnu du rythme :
« une vision presque idéalisée de la conception rythmique veut dire pour moique régularité et irrégularité sont uniquement une question de perspective... »
Une première idée de la pièce est née en 1980. Après des tests en janvier 1989, la première partie de Lichtung aura été composée au cours de l'année 1991.
Une seconde partie s'y joindra ultérieurement - l'œuvre à l'état actuel constituant néanmoins un tout achevé.
Lichtung est dédié à Vieira da Silva.
* Les citations en italiques proviennent de textes de présentation rédigés par Emmanuel Nunes pour ses œuvres, et d'entretiens réalisés par Peter Szendy les 15 et 20 janvier 1992 à l'Ircam.
Ceci est un extrait. La version complète est disponible à la médiathèque de l'IRCAM.
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Cette fiche œuvre a valeur encyclopédique, elle ne reflète pas les collections de la médiathèque de l'Ircam. Veuillez vous référer aux fiches "partitions".
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