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Représenté à Parme en 1809 dans un contexte privé, avant d’être repris à La Scala cinq ans plus tard, l’Agnese de Buonavoglia et Paër est le premier opéra dont l’intrigue se déroule presque entièrement dans un hôpital psychiatrique. Si la folie est présente à l’opéra dès le XVIIe siècle (La finta pazza, Egisto, Caligola delirante, etc.), et qu’elle connaîtra une grande fortune dans l’opéra belcantiste du XIXe siècle, l’Agnese joue un rôle particulier par l’inscription de cette pathologie dans le lieu d’enfermement si bien décrit par Michel Foucault, lui conférant ainsi une dimension scientifique inédite, tempérée malgré tout par le genre semiserio qui est celui de l’opéra. À une époque où la musique a acquis une forme d’autonomie linguistique, il s’agira de montrer comment elle traduit sur scène la représentation de cette pathologie.
Entre histoire de la musique, histoire de la médecine et philosophie des sciences dans le monde occidental, ce colloque international se propose d’interroger les conditions et les méthodes de leur dialogue à l’âge moderne, du XVIIIe siècle à nos jours : études de cas, pathographies d’artistes, maladies et représentations du malade à l’opéra, spécialités médicales, psychiatriques, cardiologiques ou pneumologiques, à l’aune de l’œuvre… Comment comprendre la place accordée à la musique et au musicien dans les écrits médicaux, qu’ils relèvent de l’anatomie, de la physiologie ou de la thérapie ? Que retenir de l’intérêt des artistes eux-mêmes pour les sciences médicales ? Prises au sérieux et non réduites au rang de curiosités, ces questions ouvrent un vaste champ d’études, celui du corps du musicien, créateur aussi de symptômes.
Comité scientifique :
In his collection of stories Soirées de l’orchestre (1852), Berlioz paints a bleak image of vocal aging. The voice of a fictional aging tenor is described as a “fragile instrument,” the singer a tenuous deity reducible “to mortal ranks” as
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