Do you notice a mistake?
NaN:NaN
00:00
La représentation de la « folie religieuse » traverse trois œuvres lyriques de l’après-guerre : Les Diables de Loudun, d’après le récit d’Aldous Huxley, Infinito nero, sur des textes de Maria Maddalena de’ Pazzi, et les Exercices du silence, dédiés aux expériences extrêmes de Louise du Néant. C’est d’abord de vérité religieuse, d’approche spirituelle du délire, qu’il est question, avant que Charcot et Janet n’exercent leur science médicale et que la psychiatrie moderne ne voie dans ces agitations convulsives les symptômes d’une maladie. Les personnages s’y situent donc à cette intersection entre, d’une part, la religion et le verbe de la Renaissance tardive ou du Grand Siècle, et d’autre part, une certaine psychologie du mystique, dans le regard et l’iconographie bien connues de la Salpêtrière. Nous étudierons ces trois œuvres mettant en scène, par des hommes, des femmes psychotiques, névrotiques ou perverses, ou présumées telles – un male gaze nous invitant à une théorie du genre, dans une forme, l’opéra, où ce genre s’exprime volontiers avec emphase. Il s’agit alors, comme chez Brice Pauset, de composer l’historicisation de la pathologie :
Entre histoire de la musique, histoire de la médecine et philosophie des sciences dans le monde occidental, ce colloque international se propose d’interroger les conditions et les méthodes de leur dialogue à l’âge moderne, du XVIIIe siècle à nos jours : études de cas, pathographies d’artistes, maladies et représentations du malade à l’opéra, spécialités médicales, psychiatriques, cardiologiques ou pneumologiques, à l’aune de l’œuvre… Comment comprendre la place accordée à la musique et au musicien dans les écrits médicaux, qu’ils relèvent de l’anatomie, de la physiologie ou de la thérapie ? Que retenir de l’intérêt des artistes eux-mêmes pour les sciences médicales ? Prises au sérieux et non réduites au rang de curiosités, ces questions ouvrent un vaste champ d’études, celui du corps du musicien, créateur aussi de symptômes.
Comité scientifique :
In his collection of stories Soirées de l’orchestre (1852), Berlioz paints a bleak image of vocal aging. The voice of a fictional aging tenor is described as a “fragile instrument,” the singer a tenuous deity reducible “to mortal ranks” as
October 20, 2023 38 min
Cholera rages in Webern’s Lulu and Britten’s Death in Venice. Violetta and Mimi are preeminent tuberculosis patients in Verdi’s La Traviata and Puccini’s La Bohème, respectively. It is a given that operas involving serious illnesses recur r
October 20, 2023 01 h 18 min
La construction de la catégorie clinique d’« idiotie » dans la médecine aliéniste du xixe siècle implique de rendre compte d’un fait d’observation qui devient vite un fait divers scientifique : la paradoxale oreille musicale des idiots. En
October 20, 2023 36 min
Le « génie » musical universellement célébré de Glenn Gould n’a pas manqué de le suivre jusque dans sa tombe, et au-delà. Parmi d’autres écrits consacrés au musicien canadien envisagé sous l’angle de ses rapports avec la maladie et la médec
October 20, 2023 44 min
Représenté à Parme en 1809 dans un contexte privé, avant d’être repris à La Scala cinq ans plus tard, l’Agnese de Buonavoglia et Paër est le premier opéra dont l’intrigue se déroule presque entièrement dans un hôpital psychiatrique. Si la f
October 20, 2023 38 min
R. Murray Schafer (1933-2021), compositeur canadien disparu à la suite des complications liées à la maladie d’Alzheimer, nous a laissé une œuvre ultime, son treizième quatuor à corde intitulé Alzheimer’s Masterpiece créé en 2015 à Montréal
October 20, 2023 30 min
October 20, 2023 37 min
Do you notice a mistake?